Journée mondiale des réfugiés, un appel à la solidarité

Journée mondiale des réfugiés, un appel à la solidarité

Alors que plus de 35 millions de personnes vivent aujourd’hui en situation de refuge à travers le monde, la Journée mondiale des réfugiés, célébrée ce vendredi 20 juin, met l’accent sur la solidarité internationale. Dans un contexte de tensions migratoires croissantes, cette journée invite à défendre le droit d’asile, à écouter les récits de celles et ceux qui ont tout quitté, et à promouvoir des solutions durables. 

La Journée mondiale des réfugiés est célébrée ce vendredi 20 juin. Instituée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2000, cette journée vise à rendre hommage aux personnes contraintes de fuir leur pays d’origine pour échapper aux conflits, aux persécutions ou aux violations des droits humains.

Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), plus de 35 millions de réfugiés vivaient hors de leur pays à la fin de l’année 2023. Le HCR indique que "chaque minute, 20 personnes doivent tout abandonner pour échapper à la guerre, à la persécution ou à la terreur".

Le thème retenu pour cette édition 2025 est "Solidarité avec les réfugiés". Le site des Nations Unies souligne que cette journée est "un appel puissant à l’action et à l’empathie en cette période d’incertitude mondiale". Il s’agit, précise-t-il, de "prendre des mesures concrètes pour soutenir ceux qui sont contraints de fuir" et de leur offrir des "opportunités — une chance de reconstruire leur vie, de contribuer à leur communauté et de vivre dans la dignité".

Un message qui résonne de manière particulière cette année en France alors que les derniers jours ont été marqués par une importante opération de police. Quelque 4 000 forces de l’ordre ont en effet été déployées, mercredi 18 et jeudi 19 juin, dans les gares, dans le but d’interpeller des "clandestins". Le journal Le Monde rapporte que plusieurs syndicats et associations ont vivement dénoncé ce qu'ils considèrent comme des "rafles".

Le CCFD-Terre Solidaire, organisation engagée de longue date sur les questions migratoires, rappelle que cette journée est aussi l’occasion de défendre le droit d’asile. "Nous approfondissons notre réflexion en prenant appui sur la pensée sociale de l’Église qui promeut le respect de la création et la dignité des hommes et des peuples", explique l’organisation. Service officiel de l’Église catholique de France pour la solidarité internationale, le CCFD inscrit son action dans une vision chrétienne de la justice sociale, inspirée de l’Évangile et attentive aux plus vulnérables.

Cette journée s’accompagne de nombreuses initiatives dans le monde : conférences, expositions, témoignages, repas solidaires ou marches de soutien. L’objectif, comme le rappelle le CCFD-Terre Solidaire, est de "mettre en avant les histoires de ceux et celles qui ont dû tout quitter" et de "lutter contre la stigmatisation des demandeurs d’asile et des réfugiés".

À plus long terme, les Nations Unies appellent à des "solutions durables aux déplacements", en travaillant à l’inclusion sociale et économique des réfugiés. "L’accueil des réfugiés renforce les sociétés, favorise l’innovation et crée des communautés où chacun peut trouver sa place", estime l’ONU.

Le cadre juridique international reste celui défini par la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, un texte fondamental qui garantit notamment le droit de toute personne persécutée à demander asile dans un autre pays.

Face à l’augmentation des déplacements forcés, notamment sous l’effet du changement climatique, le besoin de coopération entre États et de mobilisation de la société civile reste, selon le CCFD-Terre Solidaire, "plus crucial que jamais".

Camille Westphal Perrier

Crédit image : Shutterstock / Christopher Penler

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