Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes : l’Alliance évangélique mondiale se mobilise
À l’occasion de la Journée internationale de la lutte contre les violences faites aux femmes, qui aura lieu le 25 novembre prochain, l’Alliance évangélique mondiale invite les chrétiens à l’action.
« À l’échelle mondiale, toutes les 11 minutes, une femme ou une fille meurt aux mains d’un partenaire intime ou d’un membre de sa famille », rappelle l’Alliance évangélique mondiale (WEA) dans son « appel à l’action » publié à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, qui aura lieu le 25 novembre prochain.
« L’objectif de la journée mondiale d’action est de parler individuellement et collectivement pour les femmes et les filles qui ont perdu la vie à cause de la violence », poursuit l’organisation évangélique qui souligne que « Dieu veut que nous ayons des relations aimantes et sûres, mais malheureusement, des abus et de la violence se produisent à l’intérieur de l’Église ». Elle précise également que la majorité des victimes sont des femmes et des filles.
Ce jour-là, « chaque voix devient une partie d’un son collectif qui résonne dans le monde entier », poursuit la WEA. Les chrétiens évangéliques du monde entier sont donc invités à agir le 25 novembre, ou le dimanche suivant le 27, à travers une prédication, un temps de prière dédié ou en donnant la parole à des survivantes de violence lors du culte ou d’une réunion à l’église.
« Écrivez un article de blog ou communiquez avec vos dirigeants politiques au sujet des lois visant à protéger les femmes et les filles », ajoute encore l’organisation.
Une place pour Elles
Un autre « moyen simple de s’engager » selon la WEA, est de rejoindre le projet de l’association Une place pour Elles qui invite toutes celles et ceux qui le souhaitent à un geste symbolique le 25 novembre. Il s’agit de mettre un tissu de couleur (rouge, violet ou noir) accompagné d’une pancarte « Une place pour Elles » sur une chaise dans un lieu public comme une salle d’attente, salle de réunion, banc, mairie, salle des profs ou même chez le médecin. Cette place vide symbolise la place de ces femmes qui ne sont plus là aujourd’hui.
« Une place pour Elles » a été créée en 2017 sous l’impulsion de Valérie Duval-Poujol. La théologienne s’est inspirée d’une initiative née en Italie en 2013. « Posto Occupato » (place occupée en français NDLR) installe des chaises vides dans des bâtiments publics pour attirer l’attention sur les victimes de violences conjugales. Une idée qu’elle a décidé de développer en France en créant cette association.
Plusieurs femmes l’ont alors rejoint pour fonder cette association. Il s’agit de Valérie Josse, Colette Fébrissy, Jane Brothwell, Miriam di Francia et Ruth Wolff-Bonsirven. Si les fondatrices d’Une place pour Elles ont en commun leurs convictions protestantes, l’association précise sur son site qu’elle est ouverte à toutes et tous, aconfessionnelle et apolitique. Leur objectif est avant tout de sensibiliser la société dans son ensemble à cette problématique qui touche toutes les classes sociales, tous les âges et toutes les communautés, jusque dans nos Eglises.
Selon le collectif #NousToutes, 118 femmes ont été tuées depuis le début de l’année 2022 en France.
Samedi 12 novembre à Montaren-et-Saint-Médiers (30), une femme de 35ans a été tuée par son compagnon.
En 10 jours, au moins 3 femmes ont été fusillées par leurs conjoints.@gouvernementFR il serait temps de restreindre le port d’armes, tant de meurtres pourraient être évités. pic.twitter.com/Vo1v4qarBL
— #NousToutes (@NousToutesOrg) November 13, 2022
Camille Westphal Perrier