Jonathan Aitken, ancien ministre britannique : « Le ciel s’assombrit pour la liberté religieuse à Hong Kong »
Selon Jonathan Aitken, le régime de Xi Jinping est « impitoyable dans sa réduction au silence de tous ceux qui exercent leur liberté d’expression pour s’exprimer ».
Lors d’une allocution devant le National Club à Londres le 29 juin dernier, Jonathan Aitken, prêtre et ancien ministre britannique a interpellé la communauté internationale au sujet de la liberté religieuse à Hong Kong. « Il y a des signes de plus en plus inquiétants », a-t-il affirmé en dénonçant les « forces destructrices » du régime du Parti communiste chinois.
« Le ciel s’assombrit pour la liberté religieuse à Hong Kong », explique-t-il dans des propos repris par UCA News, mettant en cause la loi sur la sécurité nationale, imposée à Hong Kong il y a deux ans.
Quand il évoque le président chinois Xi Jinping et son régime, Jonathan Aitken parle de « voyous totalitaires coriaces » à l’égard des groupes confessionnels comme des groupes qui militent pour la liberté.
« Il est impitoyable dans sa réduction au silence de tous ceux qui exercent leur liberté d’expression pour s’exprimer, et encore moins pour manifester en faveur d’opinions différentes de celles du régime. »
L’ancien ministre britannique appelle à la prière.
« En attendant de voir ce qui se passera ensuite sur la scène de la persécution religieuse à Hong Kong, regardons, prions et examinons. »
Depuis le 1er juillet 1997 et la rétrocession de Hong Kong à la Chine continentale par l’Empire britannique, le territoire est sous le principe « un pays, deux systèmes ». Mais Lam Yin-bong, ancien journaliste de Stand News, dénonce auprès de Radio Free Asia les changements opérés depuis l’entrée en vigueur de la loi sur la sécurité nationale.
« Depuis l’entrée en vigueur de la loi sur la sécurité nationale, il y a beaucoup de choses que vous ne pouvez plus dire, beaucoup de choses que vous ne pouvez pas écrire; même des gens que vous ne pouvez pas interviewer. »
L’économiste Law Ka-chung évoque quant à lui au même média la métaphore de la grenouille.
« Les gens qui sont restés sont comme la grenouille dans une casserole d’eau qui se réchauffe progressivement. Peut-être que certains d’entre eux pensent que tout va bien, mais d’autres voient une énorme différence. »
Sur place, un habitant témoigne de l’absence de rassemblements pour la commémoration du massacre de Tiananmen en 1989, un des symboles du principe « un pays, deux systèmes ».
« Se rassembler pour se souvenir du massacre de Tiananmen est une chose très pacifique à faire. Le gouvernement dit que ce n’était pas un massacre mais un incident. Peu importe comment ils l’appellent, ils trouveront toutes les excuses dans le livre pour empêcher [toute commémoration] de se produire. Si même les événements pacifiques ne sont pas autorisés, alors quelle liberté avons-nous ? »
M.C.