James Foley, célèbre photojournaliste américain, a été enlevé par Daech en 2012. Son atroce exécution 2 ans plus tard, en combinaison orange au milieu du désert, filmée et retransmise par ses tortionnaires, avait révélé au monde l’abominable idéologie extrémiste.
Dans « Jim : The James Foley Story », son meilleur ami raconte sa vie, par les témoignages intimes de sa famille, de ses collègues, de ses amis, et d’anciens otages. Selon HBO, « une chronique de tourment, de courage, de compassion et de douleur à l’aube de la guerre de l’Amérique contre Daech. »
Licencié en histoire dans l’université jésuite de Milwaukee, il y avait fait naître une foi solide.
Après avoir été otage en Libye, il témoigne librement de sa foi, comme d’un moyen de survivre. Il raconte qu’après plusieurs jours dans une cellule, il entend des coups contre son mur. Il y colle son oreille et entend la voix d’un otage américain qui lui lit un passage de l’évangile de Matthieu, et lui propose de prier avec lui.
« Je prierai pour rester fort. Je prierai pour adoucir les coeurs de nos ravisseurs. Je prierai à Dieu de soulever les fardeaux que nous ne pouvions pas supporter. Et je prierai que nos mamans sachent que nous allons bien. »
A son retour de captivité, il rappelle le rôle fondamental de la prière :
« La prière a permis ma liberté, une liberté intérieure d’abord et plus tard le miracle de la libération, pendant une guerre dans laquelle le régime n’avait aucune volonté réelle de nous libérer. Cela n’avait pas de sens. Mais la foi l’a fait. »
Ses collègues rendent de lui le témoignage d’un homme plein de compassion, d’amour, autant humanitaire que photojournaliste.
Sa douloureuse expérience en Libye n’avait pas arrêté sa passion pour les autres. En 2012, c’est en Syrie qu’il se rend. C’est en Syrie que 2 ans plus tard, sa décapitation publique fera de lui un martyr.
Des ex-otages confirment sa vie de prière. James Foley continue de prier au milieu des musulmans :
« Je priais avec eux 5 fois par jour. C’était si puissant et c’était quelque chose que je devais faire.[...] Je sais juste que j’étais véritablement avec eux et que je priais véritablement Jésus. »
M.C.