"Je suis fan de Jésus, c'est ouf !" : Manou Bolomik, pionnier du rap chrétien français sort un nouvel EP

Pionnier du rap chrétien en France, Manou Bolomik revient avec BIG, un nouvel EP aux sonorités percutantes et aux messages profonds. Après Prison Break en 2021, un projet dédié aux détenus, il poursuit sa mission : allier musique et foi pour impacter les cœurs. Dans cette interview, il partage ses influences, son parcours et sa vision pour l'avenir.
TopMusic : Votre nouvel album "BIG" est tout juste sorti après "Prison Break" en 2021. Quelles influences musicales dans ce nouveau projet ? Quel message particulier ?
Manou Bolomik : C’est un EP cette fois-ci. Un morceau symbolise particulièrement mon état d’esprit : Le Lait et le Miel. Je comprends chaque jour un peu plus que Dieu m’a vraiment sorti de l’Égypte — ma vie d’avant — pour m’amener dans un pays où coulent le lait et le miel : la paix du cœur, l’amour, la joie et la force dans le travail.
TM : Qu'est-ce qui a changé depuis le premier album "Fantastik" en 2003 ?
MB : On a exploré beaucoup de territoires musicaux : du hip-hop au rap, en passant par la salsa, le rock et l’électro. On a aussi fait des kilomètres pour des concerts en France, en Europe, aux États-Unis, dans les Antilles et en Afrique. Surtout, on a rencontré des personnes magnifiques, et plusieurs ont découvert l’amour de Dieu à travers la musique.
TM : Quel titre recommandez-vous particulièrement ? Avez-vous une anecdote d’écriture ?
MB : Aïe ! C’est comme si tu me demandais de choisir entre mes enfants… (rires)
J’ai un attachement particulier au titre Le Lait et le Miel, que j’ai composé en voiture avec mes filles. On a construit le morceau ensemble du début à la fin. Après avoir travaillé seul pendant des années, c’était une belle expérience de partager ça en famille. C’est mignon, non ?
TM : Tu fais partie des pionniers du rap chrétien en France. Quel message veux-tu adresser aux jeunes rappeurs qui se lancent aujourd’hui ?
MB : Tu me fais passer pour un dinosaure… (rires) C’est vrai qu’on a apporté le hip-hop dans les églises en France, et aujourd’hui, l’Évangile est annoncé à travers cette culture. Ce n’est pas juste un style musical, c’est la puissance de Dieu derrière la musique.
Aux jeunes rappeurs, je veux les bénir et les encourager. Dieu aime la francophonie, et je sais qu’ils sont impliqués dans leur génération, avec les bons codes et les bonnes portes d’entrée. Je prie qu’ils soient remplis du Saint-Esprit, pour que leurs paroles et leurs rimes portent un message percutant. Je vois ce qui se passe aujourd’hui dans les concerts, et je suis heureux de voir que l’Évangile est toujours annoncé avec force.
TM : Te souviens-tu d’une expérience de vie qui a profondément marqué ta musique ?
MB : Un jour, je chantais en concert en plein centre-ville d’Yverdon, en Suisse. En face, il y avait des bars remplis de monde. J’étais seul sur scène, et je me suis demandé : "Seigneur, est-ce que ce que je fais sert vraiment à quelque chose ?" J’ai entendu Dieu me dire : "Chante, et tu verras."
Le lendemain, de retour à Paris, je reçois un message d’une jeune fille. Elle m’écrit qu’elle a entendu mon morceau Cindy (qui raconte l’histoire d’une jeune fille tentée par le suicide). Elle me dit que deux jours avant, elle avait tenté de mettre fin à ses jours, mais qu’aujourd’hui, après avoir entendu ce chant, elle voulait rencontrer Jésus.
Cette histoire m’a marqué à jamais. C’est la folie de la prédication : on ne sait jamais comment le Saint-Esprit agit à travers ce qu’on annonce.
TM : Quels sont tes projets et tes aspirations pour l'avenir ?
MB : Mon plus grand rêve, c’est de continuer à servir et aimer Jésus. Je suis fan de Jésus, c’est ouf ! J’ai commencé par l’évangélisation par la musique, puis je suis devenu pasteur à Pau, puis à Calais. Depuis trois ans, on a implanté une nouvelle église à Toulouse (Eglise de La Rencontre), et c’est le feu ! À côté de ça, je continue les concerts, je vais dans les prisons, les collèges et les lycées, car la mission continue.
Retrouvez BIG, le nouvel album de Manou sur TopMusic.
Propos recueillis par Jonathan Schmutz pour TopMusic.