« Je sais où tu vis »... Une ancienne esclave sexuelle yézidie réfugiée se retrouve face à son ravisseur dans les rues allemandes
Réfugiée en Allemagne depuis 2015, une jeune femme issue de la minorité yézidie du kurdistan irakien persécutée par l’État islamique, raconte de quelle manière elle a croisé à deux reprises son ravisseur dans les rues allemande. Il est lui aussi « réfugié » en Allemagne.
Ashwaq Ta’lo est une jeune irakienne yézidie kidnappée par l’État islamique en août 2014, alors qu’elle n’avait que 15 ans. Vendue pour 100 dollars, elle a été maintenue captive pendant trois mois en tant qu’esclave sexuelle, jusqu’à ce qu’elle parvienne à s’échapper. Elle a marché seule durant 14 heures pour fuir la captivité, et a finalement obtenu l’asile en Allemagne.
Mais alors qu’Ashwaq se reconstruit peu à peu en Europe avec sa mère et son frère, le cauchemar du djihad a violemment refait surface dans sa vie, directement sur sa terre d’asile. En effet, la jeune femme a croisé à deux reprises dans les rues allemandes, le militant qui l’avait enlevée et placée en esclavage.
Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, la jeune Ashwaq raconte avoir rencontré son ravisseur une première fois en 2016, puis cette année à Schwäbisch Gmünd, dans le sud-ouest de l’Allemagne.
« Je suis restée figée quand j’ai regardé avec attention son visage. C’était Abu Humam avec sa barbe effrayante, et son horrible visage. [...] J’avais tellement peur, je pouvais à peine parler [...] J’ai pensé que c’était fini pour moi [...] Il a commencé à parler en allemand, demandant si j’étais Ashwaq ou non. J’ai dit non, puis il a commencé à parler en arabe. Je répondais toujours en allemand, affirmant que je ne parlais pas arabe. J’ai prétendu être turque. »
L’homme se fait menaçant, connait certains détails de la vie de la jeune femme et même son adresse.
« Je sais où tu vis... »
Ashwaq a pu faire un signalement à la police. L’homme a été identifié grâce aux caméras de vidéo-surveillance, mais les agents déclarent être impuissants tant qu’il ne commettrait pas de délit ou de crime sur le sol allemand, étant lui-même demandeur d’asile. La police lui a toutefois remis un numéro de téléphone à composer si l’homme venait à la violenter.
H.L.
Source : Daily Mail