Séismes, typhons, pluies torrentielles, éruptions volcaniques, canicule... Info Chrétienne dresse le dramatique bilan de l’apocalyptique été japonais.
Jeudi 6 septembre, la ville d’Hokkaido a été réveillée à 3h08 par de violentes secousses. Le séisme, d’une magnitude de 6.6 sur l’échelle de Richter, a été ressenti dans tout l’est du pays, jusqu’au nord de Tokyo, et fut suivi d’une vive réplique de 5.3 et de secousses secondaires toute la nuit. Il a été classé 6+ sur l’échelle japonaise (intensité maximale à 7), ce qui correspond à un stade où « il est impossible de rester debout ».
Le bilan humain est déjà lourd. 9 morts, 167 blessés, des dizaines de personnes piégées dans les décombres, une trentaine de disparus. Et même si l’agence météorologique japonaise assure l’absence de risque de tsunami, d’autres catastrophes en chaîne ont déjà lieu : glissements de terrain, montagnes coupées en deux, fortes secousses secondaires prévisibles... Suite à la mise en arrêt des centrales nucléaires, 3 millions de foyers sont privés d’électricité.
Toshiyuki Matsumori, chargé de la surveillance des tsunamis et tremblements de terre à l’agence météorologique, explique :
« Les fortes secousses secondaires ont souvent lieu dans les 2-3 jours suivants. [...] Le risque d’effondrement d’habitations et de glissement de terrain risque d’avoir augmenté dans les zones qui ont connu de fortes secousses. »
Au début de l’été, à Osaka, au nord de la province, un séisme d’une magnitude de 6.1 avait déjà fait 5 morts et 370 blessés.
Les japonais ont également subi les éruptions de plusieurs volcans au cours de l’été. En juin, le volcan Shinwoe est entré en éruption. L’explosion a causé un nuage de cendres qui s’est élevé jusqu’à 2600 mètres au-dessus du cratère. Moins d’une semaine plus tôt, l’éruption du volcan Sakurajima mettait le pays en alerte de niveau 3 sur 5. En août, c’était au tour du volcan Honshu, du cratère du Mont Zao et du volcan Kuchinoerabu de placer l’alerte à 4 sur 5, impliquant une recommandation de préparation à l’évacuation.
Séismes, éruptions volcaniques, mais également typhons et pluies torrentielles.
Le 4 septembre, le typhon Jebi s’abat sur l’est de Kyushu, Shikoku et la péninsule du Kii puis est remonté vers le nord en direction de la mer du Japon. Il est considéré comme le typhon le plus violent des 25 dernières années. Les vents soufflent de 160 à 230 km/h et les précipitations tombent jusqu’à 400 ml/h. Les dégâts sont importants. L’aéroport international de Kansai, placé sur une île artificielle, a été complètement inondé et isolé. Le 21e cyclone de la région pour cette année a ainsi causé la mort de 11 personnes.
En juillet, les typhons Jongdari, Maria et Prapiroon s’abattaient sur des terres déjà touchées par les inondations. Le typhon Maria, intensifié au seuil de super-typhon, a causé la mort de 199 personnes.
Début juillet, des pluies torrentielles s’abattaient sur le Japon. Elles laissent les habitants dans un profond désarroi : infrastructures routières et ferroviaires atteintes, risque de glissement de terrain, maisons détruites par les éboulements. 200 000 maisons sont privées d’eau tandis que la boue a recouvert des quartiers entiers.
Hiroyuki Ohno, responsable de l’institut Sabo qui étudie les glissements de terrain, explique :
« En outre, la généalogie du pays n’est pas homogène, en raison des plaques tectoniques et des couches volcaniques sur lesquelles il est situé. En résumé, il est très vulnérable. »
Cet été, au Japon, il a aussi fallu compter sur la canicule. Les personnes âgées et les enfants sont les plus touchés. 80 morts sont à déplorer, 35 000 personnes sont hospitalisées. Les experts redoutent même une hausse de mortalité de 50% et l’état de catastrophe naturelle a été déclarée.
Shinzo Abe, Premier Ministre, rappelle à ce peuple sinistré le soutien du gouvernement :
« Le gouvernement va s’atteler à rétablir une situation normale en accordant la priorité absolue au sauvetage de vies humaines. »
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La rédaction