IVG : Olivier Véran n’est « pas sûr » que la proposition de loi visant à allonger le délai soit menée « jusqu’au bout »
Le 9 octobre dernier, l’Assemblée nationale avait adopté en première lecture une proposition de loi sur l’IVG visant a allonger le délai d’accès à l’avortement de 12 à 14 semaines.
La proposition de loi sur l’IVG portée par la députée du groupe Écologie, démocratie, solidarité, Albane Gaillot, a été voté à la majorité avec 102 voix pour et 65 contre en octobre.
Si cette loi qui souhaite, entre autre, allonger le délai légal pour avorter était soutenue par de nombreux députés, le gouvernement s’était montré plus réservé. C’était notamment le cas du ministre de la santé, Olivier Véran qui avait déclaré le sujet « sensible ».
Ce vendredi, alors que les députés se sont rassemblés dans l’hémicycle pour examiner le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2021 le ministre a réitéré ses réserves.
Il a déclaré qu’il n’était « pas sûr » que la proposition de loi visant à allonger les délais de l’IVG de 12 à 14 semaines « aille au bout » comme le rapporte l’AFP sur Twitter.
Il n'est "pas sûr" que la proposition de loi visant à allonger le délai légal pour avorter "aille au bout", a relevé le ministre de la Santé Olivier Véran aujourd'hui à l'Assemblée nationale, lors de l'examen du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2021 #AFP pic.twitter.com/dDTqPpmiXH
— Agence France-Presse (@afpfr) October 23, 2020
Une déclaration qui est survenue alors que les députés s’apprêtaient à voter une nouvelle expérimentation en trois ans pour autoriser les sages-femmes à pratiquer des avortements instrumentaux.
Cette expérimentation, qui faisait partie de la proposition de loi (PPL) d’Albane Gaillot, a reçu le soutien d’Olivier Véran. Face aux incertitudes qu’il a évoqué en ce qui concerne la PPL dans son ensemble, le ministre a proposé pour aller « plus vite » que les amendements à propos de cette expérimentation soient votés à part « quitte à généraliser si la PPL va au bout. »
Dans un communiqué de presse publié le 10 octobre, l’Ordre des médecins s’était notamment positionné contre cette proposition de loi qui souhaite également supprimer la clause de conscience des médecins spécifique à l’IVG.
C.P
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