Israël-Iran : Il faut "engager un dialogue autour de la table des négociations" affirme l'archevêque latin de Téhéran-Ispahan

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Alors que l'Iran a annoncé une hausse de sa production d’uranium à des fins nucléaires le 12 juin dernier, une nouvelle escalade militaire l’oppose désormais à Israël. Dans ce contexte, l’archevêque latin de Téhéran-Ispahan appelle à la prière et au dialogue, face à une spirale de violence qui ne cesse de s’intensifier.

Le 12 juin, l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) a déclaré planifier une "augmentation significative" de la production d'uranium enrichi, en réaction à une résolution de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) condamnant l'Iran pour "non-respect" de ses obligations nucléaires.

Le lendemain, Israël a mené une "frappe préventive" contre l’Iran, selon le ministre de la Défense israélien. En réponse, Téhéran a lancé une centaine de drones contre l’État hébreu.

Contacté par AsiaNews au lendemain de cette attaque, l’archevêque latin de Téhéran-Ispahan a exprimé son inquiétude face à l’escalade de la violence dans la région. "Nous constatons avec regret, ces dernières heures, qu'une fois de plus, certains envisagent de parvenir à la paix par des attaques préventives plutôt que d'engager un dialogue autour de la table des négociations", a-t-il déploré.

Dans ce climat de tension, le prélat appelle à la prière, "fondée sur un dialogue autour d'un 'consensus'".

"Nous prions pour que la paix, fondée sur un dialogue autour d'un 'consensus', prévale. Que l'Esprit Saint guide ce processus."

Au cinquième jour de cette escalade militaire meurtrière, les échanges de frappes aériennes se poursuivent. L’Iran a affirmé ce mardi avoir détruit dans la nuit des "cibles stratégiques" en Israël à l’aide de drones. De son côté, l’État hébreu a annoncé avoir tué un important commandant militaire iranien, Ali Shadmani, lors d’une frappe nocturne. Il est présenté comme l’un des proches du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei.

En Iran, près de 95 % de la population est musulmane, dont 90 % de chiites. Parmi les minorités religieuses figurent les chrétiens, notamment un petit nombre de catholiques, dont des Assyriens, des Arméniens et des fidèles de rite latin.

Classé 9e dans l'Index Mondial de Persécution des Chrétiens 2025 de l’ONG Portes Ouvertes, le pays est dirigé par un régime islamique chiite. Les chrétiens, considérés comme "des citoyens de seconde zone", disposent d’une "liberté limitée", précise l’ONG.

"Les églises officielles leur étant interdites, ils se réunissent en privé dans des 'églises de maison'. Ils s’exposent à des raids de police, des arrestations et des condamnations à de lourdes peines de prison."

Mélanie Boukorras (avec AFP)

Crédit image : Shutterstock / Tomas Ragina

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