Israël : Abandon provisoire du projet d’un parc au Mont des Oliviers après le tollé des dirigeants chrétiens
Les hauts représentants de l’Eglise ont adressé une lettre au ministre israélien de la protection de l’environnement Tamar Zandberg pour exprimer leur désaccord et leurs inquiétudes.
À Jérusalem, l’autorité israélienne de la nature et des parcs souhaitait étendre les limites du parc national des remparts de Jérusalem, en y incluant, entre autres, une grande partie du Mont des Oliviers, englobant ainsi des terrains appartenant à l’Église. Ce projet, qui a provoqué un tollé auprès des dirigeants chrétiens, vient finalement d’être gelé.
Selon des propos repris par ABC News, l’autorité israélienne de la nature et des parcs a déclaré qu’elle n’avait « aucune intention de faire avancer le plan au sein du comité de planification et qu’il n’est pas prêt pour une discussion sans coordination et communication avec tous les responsables concernés, y compris les églises, dans la région ».
Pour exprimer leur désaccord, le Patriarche grec orthodoxe de Jérusalem Theophilos III, ainsi que le père Francis Patton, Custode de Terre Sainte, et Nourhan Manougian, Patriarche arménien de Jérusalem, avaient envoyé ensemble une lettre destinée au ministre israélien de la protection de l’environnement Tamar Zandberg.
Les hauts représentants de l’Église rappellent que le Mont des Oliviers est « l’un des sites les plus sacrés pour le christianisme » et dénoncent un projet « brutal », « sous le prétexte de protéger des espaces verts ».
« Ces dernières années, nous ne pouvons pas nous empêcher de ressentir que des entités diverses cherchent à minimiser, pour ne pas dire éliminer tout caractéristiques non juives de la ville sainte, en tentant le statu quo de cette montagne sainte. »
Ces derniers estiment dans ce courrier que ce plan « semble avoir été proposé et être orchestré et promu par des entités dont le seul objectif apparent est de confisquer et de nationaliser l’un des sites les plus sacrés du christianisme, et d’en modifier la nature ».
Le projet devait être approuvé le 2 mars par le comité de planification de Jérusalem, mais après les protestations des hauts représentants de l’Eglise, il est pour le moment gelé.
M.C.