Dans une lettre ouverte, le chrétien Amin Nader Afshar, condamné à 15 ans de prison pour « blasphème », le 4 juillet dernier, a fait part de sa décision d’entamer une grève de la faim afin de questionner le gouvernement concernant leur décision, et pour « mettre fin à ses jours progressivement ».
Lors du même procès, 3 autres chrétiens, Kaviyan Fallah-Mohammadi, Hadi Askary et Victor Bet-Tamraz, ont également écopé de 10 ans de prison ferme pour avoir agit « contre la sécurité nationale », en accueillant des églises de maisons et en répandant la foi chrétienne en Iran. Il est interdit de renoncer à l’Islam dans ce pays. Bet-Tamraz et Fallah-Mohammadi ont pu retrouver la liberté sous caution. Malheureusement, ce n’est pas le cas de Hadi Askary et Amin Nader Afshar, arrêtés en août 2016 lors d’un pique-nique en famille à Téhéran.
Dans sa lettre, Amin Nader Afshar se demande ce que lui reprochent les autorités qui semblent lui « vouer une telle haine ». Il déplore que son rapport « ait été truffé de mensonges prétendant qu’il aurait insulté les croyances religieuses » de son pays. Il fait également mention du non-respect des promesses du tribunal faites publiquement et devant sa famille. Le nouveau converti déplore les mauvais traitements et les insultes qu’il subit continuellement en prison par les détenus et les gardiens depuis une année.
Toutefois, Amin Nader Afshar insiste sur le fait qu’il continue à « aimer ses ennemis et à prier pour ceux qui le haïssent », et qu’il n’a jamais insulté quiconque, comme cela lui est enseigné dans la Bible.
Ayant entamé une grève de la faim, il refuse toute assistance médicale et « espère que les autorités se sentiront un peu mieux en le voyant mourir à petit feu ».
M.A.G
Source : World Watch Monitor