Irak : réouverture de deux églises historiques à Mossoul

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Le 1er septembre, le premier ministre d’Irak a inauguré trois bâtiments religieux à Mossoul dont le couvent Al-Saa’a et l’église Al-Tahera. Les travaux de reconstruction menés par l’UNESCO ont été réalisés dans le cadre de l’initiative Faire revivre l’esprit de Mossoul.

"Aujourd’hui, Mossoul redevient le phare d’espoir qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être. Cette réalisation collective reflète la détermination du peuple irakien, l’engagement de nos partenaires et le pouvoir de la culture d’unir."

C’est par ces mots qu’Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO, souligne le travail de reconstruction et l’ouverture au public le 1er septembre dernier de trois monuments religieux importants de la ville de Mossoul située en Irak. Il s’agit du couvent dominicain Al-Saa’a du XIXe siècle, de l’église Al-Tahera, l’un des lieux chrétiens les plus importants de la ville et du complexe de la mosquée Al-Nouri.

Le Premier ministre d’Irak S. E. Mohammed Shia’ Al-Sudani a inauguré ces lieux symboliques avec d’autres personnalités telles que le ministre de la Culture des Émirats arabes unis ou encore la directrice pour le Moyen-Orient à la Commission européenne. De son côté, la communauté syriaque catholique de la ville a été accueillie dans l’église Al-Tahera par des hymnes chrétiens.

La réhabilitation de ces édifices "envoie un signal fort d’unité". Longtemps au cœur de la vie communautaire et religieuse des Irakiens, ils avaient été endommagés lors de l’occupation de Mossoul par l’État islamique entre 2014 et 2017.

Lancé un an après la libération de la ville, le projet Faire revivre l’esprit de Mossoul dirigé par l’UNESCO a permis de restaurer des lieux emblématiques, tout en soutenant le développement des compétences et de l’éducation des Irakiens "garantissant que la renaissance du patrimoine bénéficie directement au peuple de Mossoul", affirme l’organisation.

"C’était un projet de Mossoul, pour le peuple de Mossoul, par le peuple de Mossoul."

En Irak, il ne resterait que 150 000 chrétiens sur plus d’un million présents en 2003. Le pays est classé 17e dans l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens 2025 de l’ONG Portes Ouvertes. Depuis la défaite militaire de l’État islamique, "les premiers persécuteurs des chrétiens sont les milices chiites", rapporte l’ONG.

Mélanie Boukorras

Crédit image : Shutterstock / Dynamoland

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