C’est dans une zone de montagne en Irak, non loin de la frontière avec l’Iran que se situe l’épicentre du séisme qui a eu lieu au soir du dimanche 12 novembre.
En Iran, le bilan officiel provisoire faisait état de 164 morts et 1600 blessés lundi matin à 6h00, heure de Paris. En Irak, le bilan est toujours en cours, mais le maire de Dardandakhan annonce déjà 4 personnes tuées dans sa localité. Un enfant et une personne âgée seraient également décédés dans la région de Kalar. Les différents bilans devraient malheureusement continuer de s’alourdir dans les heures et jours à venir. Certaines sources annoncent déjà plus de 200 morts et 1700 blessés.
Selon l’Institut géologique américain (USGS), le foyer du séisme se situait à une profondeur de 25 kilomètres. L’épicentre à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de la ville irakienne d’Halabja, dans la province de Souleimaniyeh. La secousse a été ressentie à Bagdad où de nombreux habitants se sont précipités loin de leurs maisons et des grands immeubles lorsque les secousses ont secoué la capitale irakienne. Majida Ameer, qui a couru hors de son immeuble dans le quartier de Salihiya avec ses trois enfants, témoigne :
« J’étais assis avec mes enfants en train de dîner et soudainement le bâtiment dansait juste dans les airs [...] J’ai d’abord pensé que c’était une énorme bombe. Mais alors j’ai entendu tout le monde autour de moi crier : ‘Tremblement de terre!’ »
Des scènes similaires se sont déroulées à Erbil, la capitale de la région du Kurdistan, et dans d’autres villes du nord de l’Irak, à proximité de l’épicentre du séisme.
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En Iran, ce sont les provinces de Kermanshah et Azgaleh qui ont été le plus touchées. Le séisme a été ressenti jusqu’en Turquie, mais n’y a fait aucun dégât. Les médias israéliens ont déclaré que le tremblement de terre a également été ressenti dans de nombreuses régions d’Israël.
Des glissements de terrain ont malheureusement coupé certaines routes de montagne, rendant parfois impossible l’accès des véhicules de secours sur les sites les plus touchés. Les forces armées iraniennes ont été déployées pour accompagner les services d’urgence.
L’électricité a été coupée dans plusieurs villes iraniennes et irakiennes, et les craintes de répliques ont fait sortir des milliers de personnes dans les rues et dans les parcs alors que le temps est très froid. Le centre sismologique iranien a enregistré environ 50 répliques et a déclaré que d’autres étaient encore attendues.
Le chef du Croissant-Rouge iranien a déclaré que plus de 70 000 personnes avaient besoin d’abris d’urgence.
Du côté irakien, les dégâts les plus importants ont été enregistrés dans la ville de Darbandikhan, à 75 km à l’est de la ville de Sulaimaniyah, dans la région semi-autonome du Kurdistan.
La rédaction