Inséminée avec le sperme d’un inconnu au lieu de celui de son mari, une mère donne naissance à une fille asiatique

La fillette est porteuse d’une maladie génétique propre aux personnes de l’Asie du sud.

Cette histoire traite de la PMA. Avec l’élargissement de la PMA à toutes les femmes en France, les naissances issues de dons de gamètes seront plus nombreuses et des cas comme celui-là pourraient devenir plus fréquents. Est-ce souhaitable ? 

Un couple du New Jersey, Kristina Koedderich et Drew Wasilewski, a eu recours à la fécondation in-vitro (FIV) pour donner naissance à leur petite fille. Six ans après, ils ont intenté un procès contre la clinique de fertilité de Livingston. Le centre s’était en effet trompé de sperme lors de l’insémination.

Kristina et Drew étaient confiants et avaient investi une coquette somme d’argent, près de 500 000 $, soit plus de 450 000 €. Une FIV leur a permis de donner naissance à leur fille en 2013. Mais alors que l’enfant grandissait, ses traits étaient de plus en plus typés asiatiques. Or aucun des deux parents n’a d’origine asiatique. En 2015, un test ADN a confirmé que le père n’était pas le père biologique.

Bien que les parents affirment aimer leur fille, ils revendiquent « le droit d’avoir un enfant avec leurs deux gènes ». David Mazie, l’avocat du couple, explique que cette révélation a été dévastatrice.

« Cela a été dévastateur pour eux. Passer en revue tous les essais, tous les traitements, dépenser tout cet argent et avoir la chance d’avoir un enfant, mais découvrir ensuite que ce n’est pas à 100% votre enfant ... c’est inexcusable. Cela ne devrait jamais arriver. »

« Cela ne devrait jamais arriver », mais cela est bel et bien arrivé. L’insémination a été faite avec le sperme d’une autre personne. Cela n’a pas été sans conséquence. La fillette est porteuse d’une maladie génétique propre aux personnes de l’Asie du sud. Le couple a également divorcé et affirme que la négligence de la clinique est à l’origine de leur séparation. L’avocat explique que le couple se pose désormais une autre question.

« Ils veulent aussi savoir ce qu’il est advenu du sperme de Drew. Ils l’ont pris et il a été décongelé. S’ils ne l’ont pas utilisé pour cette procédure, ils doivent l’avoir utilisé dans une autre procédure. »

Le mari souhaite « être impliqué » avec les enfants qui ont pu naître de cette fécondation.

« J’aimerais beaucoup être impliqué. Je pense qu’en tant qu’enfants, vous voulez savoir de qui et de quelle origine vous venez. Et je crois que je suis une très bonne personne. Et j’aimerais qu’ils sachent qui je suis, en tant que personne, en apprendre sur moi autant que j’ai appris à propos de ma mère et de mon père… »

Le juge Keith Lynott a ordonné que soit remise par la clinique, la liste des personnes qui ont bénéficier d’un traitement dans le même temps que le couple.

M.C.

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