Inquiétudes pour une jeune chrétienne iranienne détenue depuis un mois
Détenue sans inculpation depuis début septembre, Mojdeh Falahi semble être dans une situation critique. Son entourage s’inquiète et alerte sur ses conditions de détention.
Le 9 septembre dernier, Mojdeh Falahi s’est rendue au bureau du procureur de Shiraz. Elle répondait à la demande d’un chrétien : arrêté la veille, il avait besoin de documents pour être libéré. La jeune iranienne, récemment convertie au christianisme, est cependant tombée dans un piège et a été arrêtée par le Corps de gardiens de la Révolution Islamique.
La famille soupçonne que Mojdeh est retenue pour obtenir des informations sur d’autres chrétiens iraniens. Après plusieurs demandes, sa mère a finalement réussi à la voir un court instant en début de semaine. Cette entrevue n’a pas rassuré l’entourage de la jeune femme, comme le raconte Sam Khosravi, son beau-frère :
« Psychologiquement, elle est dans un très mauvais état et ne fait que pleurer »
Un état qui non seulement inquiète sa famille mais interroge sur les vraies raisons de sa détention. N’étant à la tête d’aucune communauté chrétienne, elle ne peut vraisemblablement pas avoir d’informations intéressantes sur d’autres chrétiens. Malgré cela, Mojdeh Falahi n’a eu le droit à aucun avocat et personne ne peut avoir de détails sur les conditions exactes de sa détention.
L’inquiétude des proches est grande. Les chrétiens sont en effet souvent victimes de mauvais traitements de la part du gouvernement. Sam Khosravi a rappelé au Morning Star News que le gouvernement était coutumier de ce genre de détentions arbitraires de chrétiens dans le but de les faire renoncer à leur foi ou de semer la peur parmi les nouveaux convertis.
En 2024, l’association Open Doors classe l’Iran au 9eme rang dans la World Watch List des pays où il est le plus difficile d’être chrétien.
Herveline Urcun
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