Dans l’État du Chhattisgarh, en Inde, Kunika Kashyap, une femme chrétienne de 25 ans, a fait une fausse couche après avoir été violemment agressée le 2 janvier. Cette attaque, motivée par sa foi chrétienne, met en lumière la persécution croissante des chrétiens dans le pays, classé 11ᵉ dans l’Index mondial de persécution de l’ONG Portes Ouvertes.
Le drame rapporté par Morning Star News s’est produit dans le village de Bade Bodal, où Kunika Kashyap s’était rendue pour rendre visite à sa cousine malade, elle aussi chrétienne. Alors qu’elle se trouvait au chevet de celle-ci, le chef du village, Ganga Ram Kashyap, a commencé à la filmer, pensant qu’elle pourrait prier pour la malade.
Lorsque Kunika a protesté et tenté de mettre un terme à cet enregistrement, il l’a violemment agressée. L'épouse et la fille adulte de Kashyap lui ont alors prêté main-forte rouant la jeune femme de coups au ventre, à la poitrine et à la tête. Gravement blessée, elle a réussi à s’échapper et a été transportée à l’hôpital par son mari.
Admise à l’hôpital dans un état critique, les médecins ont constaté de nombreuses blessures et douleurs au cou, à l’abdomen et à la tête. Bien qu’une première échographie ait confirmé que le fœtus était en vie, Kunika a fait une fausse couche quelques heures plus tard, perdant son enfant à seulement six semaines de grossesse. Il s’agissait de sa première grossesse. Le mari de la victime, Mandu Ram Kashyap, a porté plainte contre les agresseurs. Cependant, les autorités locales semblent ne pas avoir donné suite à l’affaire.
Cet incident s’inscrit dans un contexte de persécution croissante envers les chrétiens convertis en Inde, en particulier ceux issus de l’hindouisme. Ces convertis subissent des pressions de leur famille, de leur communauté et d’extrémistes. Ils sont fréquemment victimes d’agressions physiques et, dans certains cas, d’assassinats. L'Inde occupe la 11e place de l'Index Mondial de Persécution des chrétiens 2025, c'est également le pays où le plus de chrétiens sont emprisonnés en raison de leur foi.
Camille Westphal Perrier