La semaine dernière, douze chrétiens indiens emprisonnés depuis 2022 en vertu des lois anti-conversion ont été libérés. Selon l'ONG Portes Ouvertes, dans les Etats qui ont entériné ces lois, la persécution à l'égard des chrétiens est particulièrement forte.
Un communiqué de presse publié par un cabinet d’avocat basé dans l’Etat du Madhya Pradesh en Inde, fait état de la libération de douze chrétiens détenus en vertu des lois anti-conversion depuis 2022, rapporte International Christian Concern (ICC).
Parmi eux se trouve un pasteur de l'Arunachal Pradesh, un autre d'un Etat du nord du pays, et deux pasteurs de Khargoan, dans le Madhya Pradesh. Ces chrétiens ont été emprisonnés après la diffusion d’une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux. Les avocats affirment que plusieurs opposants ont fait pression sur le gouvernement pour qu'ils soient arrêtés.
Sept chrétiens ont également été libérés après avoir été faussement accusés. Il s’agit d’un ancien criminel devenu chrétien et de six autres croyants de son entourage. Le communiqué fait également mention de l’arrestation d’un hindou issu d'une caste élevée qui s'est converti au christianisme. Après la contestation de son emprisonnement par son avocat, le commissaire de police du district l'a de nouveau condamné, en vertu d’une loi locale appelée goonda. Une loi qui cible "les criminels connus pour leur violence, leur ivresse publique, leurs crimes sexuels et leur contrefaçon ou leur contrebande habituelle", précise ICC.
Sur les 28 Etats que compte l’Inde, 12 disposent de loi anti-conversion, selon un rapport de la Commission des États-Unis sur la liberté religieuse internationale (USCIRF). Des lois qui sont "incompatibles avec le droit international en matière de droits de l’homme" précise l'USCIRF.
L'Inde est classé 11e dans l’Index Mondial de Persécution des chrétiens 2024 de l’ONG Portes Ouvertes. “On note une persécution plus forte dans les États [...] qui ont adopté des lois anti-conversion” précise PO.
Mélanie Boukorras