Si dans certaines régions de l’Inde, le christianisme prend de l’ampleur sans répression, dans d’autres parties de ce vaste pays, les chrétiens sont persécutés. Plusieurs attaques ont été recensées, dont certaines particulièrement violentes, faisant des fêtes de fin d’année 2017, les plus violentes dans l’histoire récente de l’Inde, selon le directeur d’ICC.
International Christian Concern (ICC) a recensé au moins 23 attaques motivées par des motifs religieux pendant la saison de Noël 2017. Parmi elles, on compte des attaques contre des chanteurs de Noël et des menaces ouvertes contre les célébrations chrétiennes. Les attaques ont entraîné l’hospitalisation et l’emprisonnement de plusieurs chrétiens. La persécution a créé une telle peur parmi la communauté chrétienne que de nombreux chrétiens n’ont pas célébré Noël cette année.
Le 19 décembre au Rajasthan, un groupe radical hindou, le Vishwa Hindu Parishad, a attaqué un rassemblement chrétien en réaction à de prétendues conversions forcées.
Dans une autre attaque, 30 chanteurs de Noël catholiques ont été attaqués et leur voiture a été incendiée devant un poste de police dans l’État du Madhya Pradesh. Le président de la Conférence des évêques catholiques de l’Inde, le cardinal Baselios Cleemis, a déclaré à la presse dans un communiqué de presse daté du 20 décembre :
« La confiance des chrétiens indiens dans le gouvernement est devenue incertaine. »
Le Dr John Dayal, membre du Conseil national de l’intégration de l’Inde, a déclaré à la CPI :
« Comme au premier Noël, il y a eu de la joie, mais dans l’ombre de la peur. »
Le pasteur Prabhu Kumar reconnaît quant à lui :
« Je suis pasteur depuis plus de 15 ans à l’église de Philadelphie, mais jamais dans ma mémoire nous n’avons connu le genre de haine que nous vivons actuellement. »
H.L.
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