"Ils risquent la peine de mort" : des migrants iraniens chrétiens expulsés des États-Unis
Le mois dernier, 350 migrants ont été expulsés par les États-Unis au Panama en vue de leur éventuel retour dans leurs pays d’origine. Parmi eux, au moins dix sont chrétiens, dont plusieurs Iraniens selon le New York Times. "Ils risquent la peine de mort pour apostasie, un crime grave selon la charia", a commenté Jeff King, président de l'organisation International Christian Concern, le 5 mars.
Le 12 février, les autorités américaines ont déplacé des centaines d’immigrants des États-Unis vers le Panama. 350 personnes ont été enfermées au Decapolis Hotal Panama.
Dans un article publié le 18 février, le New York Times avait révélé que parmi ces immigrés se trouvaient des chrétiens qui avaient fui leur pays à cause de leur foi. Le journal donne l’exemple de Mme Ghasemzadeh, professeur d’anglais en Iran. Après s’être convertie dans une église clandestine du pays, elle a fui en décembre 2024.
La croyante a affirmé être détenue dans l'hôtel avec neufs autres chrétiens dont des enfants âgés de 8, 10 et 11 ans. Tous les soirs, ils lisent la Bible a-t-elle expliqué au média.
"Ils risquent la peine de mort"
En réaction à cette annonce, le président de l'organisation International Christian Concern, Jeff King a tenu a rappelé le quotidien des chrétiens iraniens dans leur pays dans un document publié le 5 mars. Rappelant la persécution à leur égard "depuis des décennies", il affirme que s'ils retournent chez eux, "ils risquent la peine de mort".
"Les chrétiens iraniens sont lourdement persécutés depuis des décennies [...] S’ils sont renvoyés en Iran, ils risquent la peine de mort pour apostasie, un crime grave selon la charia."
Selon Jeff King, le gouvernement du pays adhère à une interprétation stricte de l’islam chiite qui ne laisse pas de place aux minorités religieuses dont le christianisme.
"Tout en protégeant notre patrie, nous devons préserver et utiliser des programmes efficaces d’asile et de protection des réfugiés qui protègent les croyants vulnérables contre le rapatriement vers des situations de danger quasi-certaines", a déclaré Tony Perkins, un militant évangélique qui dirige le Family Research Council.
L’Iran est classé 9e dans l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens 2025 de l’ONG Portes Ouvertes. Dans le pays les convertis d’origine musulmane "sont les plus persécutés" selon l'ONG qui précise que "les églises officielles leur étant interdites, ils se réunissent en privé en ‘églises de maisons'".
Mélanie Boukorras
