Il accueille des sans-abri sur le terrain de son église : un pasteur est condamné à une lourde amende
"Arrêtez de diaboliser ce ministère. On dirait que vous faites de la discrimination contre moi, mais ce sont ces gens qui en portent le poids."
En Caroline du Nord, un pasteur, Moses Colbert, a été condamné à payer une amende de 60 000$ pour avoir accueilli des sans-abri sur une propriété destinée à être une église.
Remember Pastor Moses Colbert?
— Spike Cohen (@RealSpikeCohen) May 28, 2023
The @CityofGastonia government shut down his homeless shelter last year, and after lots of pressure from you, they backed off and let him re-open.
Well, now they're trying to steal his church, his homeless shelter, and the property that it's on.… pic.twitter.com/9Vdy1ZrNPc
Avec le ministère Faith, Hope and Love, le pasteur travaille auprès des sans-abri depuis 20 ans.
Une centaine d'entre eux vivent sur le terrain de l'église, dans deux roulottes mises à leur disposition, ou dans des tentes. De l'aide alimentaire et des actions d'éducation et de conseil sont mises en place. Mais pour la ville, les règles de sécurité ne sont pas respectées, puisque la propriété est censée être une église. La municipalité a reçu de nombreuses plaintes pour des questions liées à l'hygiène mais aussi à la consommation de drogue.
"Arrêtez de diaboliser ce ministère", déclarait récemment le pasteur aux membres du conseil municipal, avant d'ajouter, "on dirait que vous faites de la discrimination contre moi, mais ce sont ces gens qui en portent le poids".
Il déplore le fait que le règlement de cette amende l'empêche de répondre aux besoins des sans-abri.
Shannon Williams est pasteur du Finish Line Christian Center à Mount Holly. Celui qui a soutenu le projet de Moses Colbert en fournissant des tentes, des sacs de couchage et des fonds à ce ministère l'année dernière, s'est également exprimé face aux membres du conseil.
"Vous ne pouvez pas ignorer un problème ou faire comme si cela ne se produisait pas, et qu'il disparaisse tout simplement. Les amendes qui sont imposées à cette église et à cette propriété, je trouve cela très inquiétant. Ça n'a pas l'air bon pour la ville, on dirait que cela s'oppose au fait d'aider les gens."
Lors d'une audience au tribunal au mois de juin, le juge a accordé un délai jusqu'au mois d'août pour permettre à Moses Colbert une mise en conformité du site.
M.C.