HelloAsso suspend arbitrairement une campagne pro-vie mais soutient les avortements hors délais

Tout a commencé avec une levée de boucliers sur Twitter, certains internautes jugeant inacceptable que le site de financement participatif HelloAsso puisse lever des fonds pour une association pro-vie, et remettant en question le statut d’intérêt général d’une telle association.

C‘est le mouvement « Les Survivants », dirigé par Émile Duport qui a sollicité l’association Life Parade pour lever des dons en vue d’une campagne pro-vie à travers la France. Leur dernière campagne d’affichage anti-IVG sur les abribus parisiens a d’ailleurs fait grand bruit la semaine dernière. Si cette campagne d’affichage a été jugée illégale, les affiches ayant été placées sur les mobiliers de la société JCDecaux, la campagne de financement participatif serait quant à elle tout à fait légale. L’association Life Parade serait bien d’intérêt général et habilitée à délivrer des reçus fiscaux. Toutes les vérifications d’usage avaient été faites par HelloAsso avant le lancement de la campagne.

Conséquence de la récente loi sur le délit d’entrave à l’IVG, atteinte à la liberté d’expression, crainte des pressions et des lobbys, vérification du statut de Life Parade... Les raisons de la suspension restent à éclaircir, et la justice devrait statuer.

La secrétaire d’état aux droits des femmes, Marlène Schiappa, a salué cette décision jugée « courageuse ».

L’ #IVG est un droit.
La République permet aux femmes de l’exercer sans entrave.
Je salue la décision courageuse de @helloasso https://t.co/4dWJLN9Q1I

— MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) 28 juin 2017

Mais ce qui surprend presque le plus dans cette affaire, c’est que le site HelloAsso lève des fonds pour des associations qui contournent la loi française en organisant des IVG hors-délais à l’étranger. Ces campagnes n’ont pas été suspendues, ne font l’objet d’aucune polémique, et n’ont reçu aucune plainte des « défenseurs des droits ».

Et c’est ce que dénonce « Les survivants » dans une vidéo publiée sur Youtube en réponse à la suppression de la campagne de dons.

La rédaction