GPA : Catherine Dolto s’étonne que le principe de précaution ne soit pas appliqué, « nous programmons le malheur d’un enfant »
Catherine Dolto, fille de la célèbre psychanalyste Françoise, est une opposante à la Gestation Pour Autrui. En 2015, elle répondait aux questions du magazine Famille Chrétienne.
Alors que les États Généraux de la Bioéthique n’ont pas permis de dégager un consensus au sujet de la PMA, et que le projet de révisions de la loi de bioéthique sera dévoilé à l’automne, nous vous proposons de découvrir ou redécouvrir l’avis de Catherine Dolto au sujet de la Gestation Pour Autrui, qui estime « frappant » le fait que « l’enfant à naître ne soit pas lui-même au centre des débats ».
« Organiser l’abandon d’un enfant pour des raisons commerciales est une pratique barbare qui va faire basculer l’humanité dans l’inconnu. La commercialisation de l’enfantement n’est pas un progrès technique, mais bien une dérive éthique. »
Et selon le médecin, si peu de thérapeutes se penchent sur ces problématiques, c’est qu’ils sont tout aussi peu nombreux à s’intéresser à la vie foetale comme elle le fait. Selon elle, « l’impasse faite sur les soixante-dix dernières années de découvertes scientifiques dans le domaine de la vie prénatale » revient à « oublier de parler de la physique quantique dans un débat sur les sciences physiques. C’est absurde ! ».
D’autres pays ont légalisé la GPA, mais il est encore trop tôt pour en connaître les conséquences, mais elle l’assure, elle n’a « pas besoin de chiffres pour savoir que la GPA est dangereuse ».
« Nous sommes dans une période où les évolutions s’accélèrent de manière inouïe et où les valeurs de commerce ont remplacé celles d’humanité. »
H.L.