Gérald Darmanin : “S’en prendre à un prêtre, s’en prendre à un homme d’église, c’est toujours s’en prendre à l’âme de la France”

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Le ministre de l’Intérieur a tenu une conférence de presse suite à la mort du prêtre Olivier Maire à Saint-Laurent-sur-Sèvre.

Gérald Darmanin s’est rendu hier à Saint-Laurent-sur-Sèvre, suite à la mort du prêtre Olivier Maire. C’est en tant que ministre chargé des cultes qu’il a exprimé ses condoléances à la congrégation mais aussi à la Vendée.

« S’en prendre à un prêtre, s’en prendre à un homme d’église, c’est toujours s’en prendre à l’âme de la France », a affirmé le ministre de l’Intérieur lors de cette conférence de presse.

Partageant le message de « fraternité, de soutien et d’amitié » du président de la République, il a exprimé la volonté que « la vérité soit faite sur cet acte odieux ».

Interrogé par les journalistes, Gérald Darmanin s’est exprimé au sujet de celui qui a avoué, auprès de la gendarmerie, avoir commis le meurtre de Olivier Maire, Emmanuel Abayisenga, réfugié rwandais.

« Cette personne était l’objet de trois reconduites à la frontière depuis son arrivée sur le territoire national illégalement en 2012. Le ministère de l’Intérieur et l’OFPRA ont refusé sa demande d’asile. Le centre national qui est en charge du recours des juges indépendants ont confirmé la décision de l’État. Puis deux décisions administratives ont été prises par les Préfets pour le reconduire à la frontière. Ces deux décisions ont été cassées par le tribunal administratif de Nantes. Une troisième décision a été prise en 2019 et nous attendions le retour du tribunal administratif de Nantes. [...] Suite à l’incendie qu’il y a eu à la cathédrale de Nantes, nous ne pouvions pas exécuter la décision d’expulsion du territoire national de cette personne, puisqu’elle a été pendant plusieurs mois en prison, puis libérée sous contrôle judiciaire, et ce contrôle judiciaire précisait explicitement qu’il ne pouvait pas quitter le territoire national en attendant la décision de justice. »

S’exprimant au sujet d’Emmanuel Abayisenga, le ministre a expliqué que le suspect avait bénéficié d’un suivi psychiatrique à sa demande. Il a ajouté qu’il n’était pas connu pour radicalisation et qu’aucune revendication de cet acte n’avait été faite, précisant que le moment ne devait pas être « à la polémique » mais aux « condoléances que l’on doit adresser à la famille de ce prêtre et à la communauté catholique de France ».

Le suspect avait été accueilli une première fois par la communauté paroissiale de Nantes, puis par deux fois dans cette congrégation de Saint-Laurent-sur-Sèvre. Gérald Darmanin remarque « la charité et l’esprit d’accueil qui a gouverné l’église », comme « un point d’honneur que nous devons saluer ».

M.C.


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