« Je pouvais sentir la présence de Dieu. Ses mains étaient sur mon corps et je pouvais sentir sa présence. »
Geneva Wood vit aux États-Unis. Âgée de 90 ans, elle se remettait d’un AVC dans un centre de soins lorsque la pandémie de coronavirus a fait ses premières victimes. Alors que son retour chez elle était prévu, Geneva est testée positive au COVID-19.
C’est le 6 mars que la famille de Geneva apprend qu’elle est touchée par le coronavirus. Tous sont effondrés. Comment allait-elle pouvoir y survivre alors qu’elle vient de mener un combat contre son AVC ? Mais Geneva est une battante. Sa petite-fille par alliance raconte cette force de caractère auprès du Seattle Refined. La grand-mère affirmait :
« Je vais me battre pour ma famille et rendre tout le monde fier. »
Pourtant, malgré cette force de caractère impressionnante, son état ne cesse de décliner. Dans sa chambre, où elle est isolée, elle ne parvient plus à s’alimenter. Pour Cami, sa fille, cette séparation est une tragédie.
« Ne pas pouvoir la voir a été extrêmement difficile. Quand on nous a permis de la voir par la fenêtre, ça a aidé mais c’était aussi désolant. Être si proche et ne pas pouvoir la toucher ? C’était brutal. Quand elle tend le bras et que vous êtes de l’autre côté d’un mur... Je ne peux même pas le dire avec mes mots, ça vous déchire le cœur. »
Le 9 mars, le personnel soignant annonce à la famille que Geneva va mourir dans les prochaines 24 heures. Tous ceux qui y sont autorisés se rendent à son chevet en urgence. Certains sont derrière la vitre, d’autres dans la chambre à ses côtés, pour un dernier adieu. Cami raconte cet instant.
« C’était un cadeau et en même temps c’était cruel. Nous pouvions toucher sa main, frotter son bras à travers les gants. Pas de caresses. Parler doucement, lentement et la réconforter. Lui faire savoir que tout va bien et qu’elle ne doit pas s’inquiéter pour nous. Elle voulait dire au revoir à chacun de nous, nous dire à quel point elle était fière de nous. »
À ce moment-là, Geneva veut que sa famille sache qu’elle les aime.
« Je savais que je partais. Mais je partais en paix, et je voulais qu’ils sachent que je les aime. »
Dans ces temps difficiles, un docteur lui lit chaque jour des passages de la Bible.
Mais alors qu’elle est isolée de tous, Geneva va vivre une nuit étonnante. Une nuit où pourtant, elle pensait mourir. Mais une nuit où elle raconte que Dieu était avec elle.
« Je pouvais sentir la présence de Dieu. Ses mains étaient sur mon corps et je pouvais sentir sa présence. Je me réveillais, je pouvais sentir ces mains et je me rendormais. Pendant la nuit, quand je me réveillais, je ne pouvais pas voir son visage, mais je pouvais sentir ses mains et je savais qu’il était avec moi et j’ai survécu cette nuit-là. Sentir la présence de Dieu et ses mains sur vous, c’est autre chose. Si cela n’avait pas été pour Lui, je n’aurais pas pu le faire. Je n’étais pas seule parce qu’Il était avec moi tout le temps. »
Geneva va mieux de jour en jour. Cami témoigne de la surprise que cela a été pour toute la famille.
« Tout le monde a été surpris parce qu’elle était en si mauvaise forme. Personne ne pensait qu’elle allait survivre. »
Le 22 mars, Geneva est officiellement déclarée guérie du coronavirus. Pour Cami, « c’est un vrai miracle« .
« C’est un vrai miracle ! Nous devons la serrer dans ses bras, lui tenir la main et lui dire combien de personnes elle a inspirées. »
Geneva affirme que c’est « un cadeau de Dieu ».
« C’est un cadeau de Dieu, son travail n’est pas encore fini avec moi. »
Le 24 mars, Geneva est autorisée à quitter l’hôpital. Elle est désormais de retour dans sa famille.
M.C.