
Près d'une semaine après le déclenchement du conflit entre Israël et l'Iran, les ONG restent mobilisées à Gaza et en Cisjordanie. Parmi elles, Caritas Jérusalem continue d’agir sur le terrain pour venir en aide aux populations, malgré une situation humanitaire qui ne cesse de se détériorer.
Ils sont 122 agents de la Caritas Jérusalem à continuer leur travail auprès des populations souffrantes dans la bande de Gaza, malgré des risques très importants.
"Nous continuons à évaluer la situation car nous ne voulons pas faire courir de risques à nos équipes : il est très dangereux d'opérer à Gaza, devenue une véritable zone de non-droit", témoigne Anton Asfar, directeur de la Caritas Jérusalem, au micro de Vatican News.
Les 10 unités médicales de la Caritas situées dans la bande de Gaza tentent de secourir une population démunie. Mais les ressources sont limitées : difficile de trouver des médicaments, de la nourriture ou même parfois de l’eau potable. En effet, depuis début mars, l’armée israélienne a bloqué l’arrivée de l’aide humanitaire, compliquant la tâche des organisations internationales comme Caritas.
Anton Asfar alerte également sur la propagation de maladies transmises par les moustiques, et décrit l’image bouleversante d’enfants contraints de fouiller les poubelles à la recherche de restes de nourriture.
Outre la situation dans la bande de Gaza, les populations de Cisjordanie vivent aussi dans un contexte dramatique. D’abord parce qu’il n’y a plus de pèlerinage, ce qui plombe l’économie dans certaines villes comme Bethléhem. Ensuite, parce que la liberté de circulation n’existe pas.
"La Cisjordanie est paralysée", poursuit le directeur de la Caritas, qui a constaté la construction de nouveaux murs et de nouveaux avant-postes israéliens.
200 000 ouvriers sont au chômage en Cisjordanie estime-t-il. Son organisation propose un soutien matériel, notamment par des petites subventions à des petits projets d’entreprises comme des activités de couture ou de cuisine.
Il faut aussi venir en aide aux 40 000 réfugiés intérieurs, dans les différents camps, comme celui de Jénine. "Ces personnes déplacées à l'intérieur du pays n’ont rien: elles ont besoin de nourriture, de kits d'hygiène, de kits de dignité… Nous faisons de notre mieux pour les aider", poursuit Anton Asfar, qui espère en une intervention de la communauté internationale mais garde surtout sa foi chevillée au corps :
"On sait que le Saint-Esprit nous protège."
Germain Gratien