Fuego : L’explosif et meurtrier volcan guatémaltèque sème la désolation et la mort

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Depuis plusieurs semaines nous étions familiarisés aux images de l’éruption du volcan Kilauea situé dans un parc national d’Hawaï, qui a détruit des centaines de maisons, et provoqué l’évacuation de 2500 personnes. Mais c’est celle du volcan Fuego au Guatemala, à 35 km au sud-ouest de la capitale, qui a été la plus meurtrière.

Car ces 2 volcans ont des structures bien différentes et leurs activités ne se manifestent pas de la même manière. L’effusion de la lave moins visqueuse du Kilauea se fait de manière lente et régulière. Ces éruptions dites phréatomagmatiques sont moins meurtrières de par la nature de leurs émissions de gaz. Le Fuego a quant à lui explosé subitement, et ses explosions dites pyroclastiques envoient dans l’atmosphère un mélange de lave, cendres et gaz volcaniques, qui se déversent sur les pentes du volcan à une vitesse pouvant atteindre plusieurs centaines de km/h et étouffer tous ceux qui respireraient. C’est ce même type d’éruption qui avait enseveli la tristement célèbre Pompei antique.

Dans le village enseveli d’El Rodeo, les images des corps figés dans les cendres et la boue rappellent d’ailleurs celles des vestiges de Pompéi. Certains estiment que la nuée ardente serait arrivée sur les habitations du village à plus de 700 km/h.

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Désolation et dévastation sont les mots qui reviennent le plus souvent pour évoquer le sort des différents villages ruraux situés sur les pentes du volcan.

Le bilan officiel est pour l’instant d’une centaine de morts, mais des centaines d’autres sont disparus et pourraient ne jamais être retrouvés. Des milliers de personnes ont été déplacées et 1,7 millions de guatémaltèques seraient affectés par l’activité du volcan.

Comme à Hawaï, les terres touchées par les éruptions seront inexploitables pour l’homme pendant de longues années.

Selon l’institut guatémaltèque de vulcanologie,

« L’activité se poursuit et la possibilité de nouvelles descentes de flux pyroclastiques dans les prochaines heures ou les prochains jours n’est pas à exclure, il est donc recommandé de ne pas rester près de la zone affectée. »

Secouristes et militaires travaillent donc dans des conditions particulièrement difficiles, et déjà la colère gronde du côté de la population qui se sent abandonnée par le gouvernement.

Les États-Unis, le Chili, le Mexique et le Venezuela ont proposé leur aide aux autorités guatémaltèques, mais ces offres n’ont pas encore trouvé écho faute d’appel officiel du gouvernement, qui attend le signal de l’organisme qui coordonne la protection civile.

Prions pour les sinistrés, les familles de victimes et les secouristes.

La rédaction


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