Huit vitraux conçus par le père Ribes, un prêtre français décédé accusé de pédocriminalité, ont été retirés mardi de l'église d'une commune rurale, après un long combat de deux associations de victimes, a constaté un journaliste de l'AFP.
Parmi les œuvres décrochées, "Le fils prodigue", un vitrail de l'église de la petite commune Sainte-Catherine (centre-est du pays), où un enfant est agenouillé devant un prêtre, dans une position très équivoque que certains ont comparée à une fellation.
Le père Ribes, décédé en 1994, a été accusé par 49 personnes d'agressions sexuelles et de viols dans les années 1970-1980, dans les diocèses de Lyon, Grenoble-Vienne et Saint-Etienne.
Pour Luc Gemet, porte-parole d'un collectif de victimes, représentant une trentaine de personnes, le retrait "fait partie de la réparation". "Ca me faisait beaucoup de mal de voir ces productions", explique-t-il.
"Louis Ribes nous demandait de nous déshabiller pour nous dessiner. Et après, dès qu'il avait l'occasion, il nous touchait, il nous caressait, jusqu'à des viols."
Depuis que l'affaire a éclaté en janvier 2022, l'église de Sainte-Catherine est la deuxième, après celle de Dième, dans la même région, à décrocher les vitraux d'inspiration cubiste de ce prêtre dont les fresques et tableaux décorent plusieurs églises, des Alpes au massif central.
Environ 70 œuvres ont été recensées, dont 18 appartiennent aux diocèses
La Rédaction (avec AFP)