Depuis 1974, le Jury œcuménique est invité par le Festival de Cannes à remettre un prix à un film de la compétition officielle. Il distingue des œuvres aux « qualités à la fois artistiques et humaines » qui mettent en lumière « des valeurs de l’Évangile ».
La 75e édition du Festival de Cannes s’est ouverte hier, mardi 17 mai, l’occasion pour le jury 2022 du prix œcuménique de se réunir pour la première fois.
Première réunion du jury du prix oecumenique du 75 ème festival de Cannes. @DietmarJGAdler @SIGNISCinema @InterFilmFrance #sergemolla #valeriedemarnhac @monica06_ #jaquelinebarbaccia #praxedisbouwman #waltraudverlaguet #irinamargaretanistor#mariolamarczak pic.twitter.com/9JpSyAyZC3
— JuryŒcuméniqueCannes (@JuryOecu) May 17, 2022
Issus de cultures et de pays différents, cette année de France, d’Allemagne, de Pologne, des Pays-Bas et de Roumanie, les six jurés du prix qui sont renouvelés chaque année, sont chacun « membres de l’une des Églises chrétiennes » et sont compétents dans le domaine du cinéma.
Le Jury 2022 compte deux françaises dans ses rangs, Monique Béguin et Waltraud Verlaguet, qui en est la présidente.
Waltraud Verlaguet est médecin généraliste de formation et a également étudié la théologie. Le cinéma occupe une place importante dans son parcours puisqu’elle a fondé en 2003 le Ciné-Festival en Pays de Fayence et qu’elle est l’auteure de plusieurs ouvrages sur la mystique et le cinéma.
Monique Béguin est, pour sa part, membre formatrice du Jury œcuménique. Depuis 2017, elle est aussi la présidente de Signis-Cinéma.
Le Jury œcuménique remet chaque année depuis 1974 un prix à un film de la compétition officielle. Il distingue des « œuvres aux qualités à la fois artistiques et humaines qui sondent la profondeur de l’âme et la complexité du monde », qui mettent en lumière des « valeurs de l’Évangile », telles « la justice, la dignité humaine, le respect de l’environnement, la paix, la solidarité, la réconciliation... ».
Sur son site, il indique faire preuve dans ses choix, « d’une grande ouverture à l’égard des diversités culturelles, sociales ou religieuses ».
En 2021, les jurés avaient décerné leur prix au film japonais « Drive my car » du réalisateur Ryusuke Hamaguchi pour « une méditation poétique sur le pouvoir de guérison de l’art et de la parole, grâce à un long voyage vers le pardon et l’acceptation ».
Camille Westphal Perrier