« La haute qualité cinématographique, en termes de réalisation, de scénario et de montage, permet d’exprimer et d’explorer les questions qui se posent à la personne confrontée au mal. C’est un récit universel à propos des choix que nous avons à faire et qui transcendent les préoccupations terrestres pour suivre la voix de sa conscience. »
L
a 72ème édition du festival de Cannes a fermé ses portes ce week-end. Comme chaque année depuis 1974, un jury indépendant, composé de chrétiens engagés dans le monde du cinéma, a remis le Prix du Jury œcuménique.
Pour cette édition, il a été décerné à « A Hidden Life », biopic réalisé par Terrence Malick. « Une Vie Cachée » raconte l’histoire d’un fermier autrichien et de son épouse Fany. Le film met en scène leur profond dilemme alors qu’il refuse de prêter allégeance à Hitler.
Le commentaire du @JuryOecu sur les choix du film primé #Cannes2019 #AHiddenLife #UneVieCachée https://t.co/HMUT2Xzc99 pic.twitter.com/o8oh6d6kWo
— JuryŒcuméniqueCannes (@JuryOecu) May 26, 2019
« C’est dans le secret de sa conscience et dans l’amour de son épouse, Fani, que Franz va trouver la force de résister. Le réalisateur n’en fait ni un martyr ni un héros au sens traditionnel du terme. Il raconte le lent cheminement, les doutes et les hésitations, qui contribuent à la décision. Et surtout Franz ne prétend en aucune manière juger ni détenir une révélation particulière voire une connaissance spéciale de ce qui est bien ou ce qui est mal. Franz n’agit qu’en cohérence avec sa foi, convaincu qu’il est qu’il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes et qu’il ne faut pas ajouter de l’injustice là où elle est déjà surabondante. »
Roland Kauffman s’est exprimé dans un commentaire au nom de tous les membres du jury :
« Par ce choix, le jury œcuménique met en valeur un ‘héros ordinaire’, à la manière dont le théologien américain Ralph Waldo Emerson parlait de ‘Sublime ordinaire’ pour évoquer la façon que Dieu a de se manifester dans les choses les plus simples de l’existence alors même qu’il s’agit comme ici des circonstances extraordinaires de la guerre. »
Le jury a voulu honorer ce « film somptueux » et mettre en valeur « la haute qualité cinématographique » de ce « récit universel », « les questions qui se posent à la personne confrontée au mal ».
M.C.
Crédit Image : Denis Makarenko / Shutterstock.com