Faire le deuil d’un enfant : L’archevêque de Canterbury et le grand rabbin du Royaume-Uni témoignent de leur douleur

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« Donnez-vous du temps. Soyez honnête au sujet de votre deuil, de votre perte, du manque. Il n’y a pas de mal à pleurer. »

La BBC dévoilera la semaine prochaine un documentaire intitulé « Faire face au deuil ». Dans ce cadre, l’archevêque de Canterbury, Justin Welby, et le grand rabbin du Royaume-Uni, Ephraim Mirvis, ont partagé leur douloureuse expérience de la perte d’un enfant.

Justin Webly a perdu sa fille, Johanna, âgée de 7 mois, dans un accident de voiture. La fille d’Ephraïm Mirvis, Liora, est décédée des suites d’un cancer alors qu’elle avait 30 ans.

Ephraïm Mirvis évoque le deuil comme « quelque chose de personnel ».

« Aucun deuil n’est semblable. Si quelqu’un vient et vous dit, ‘je sais exactement ce que tu vis’, c’est faux. Parce que le deuil est quelque chose de personnel. Quand on subit une perte profonde, c’est en nous pour le reste de la vie. Et on pense à la personne chaque jour, et il y a de la tristesse. »

L’archevêque de Canterbury commence par revenir sur la traditionnelle question, « combien avez-vous d’enfants ».

« Quand on me demande combien j’ai d’enfants, je réponds ‘cinq’, car cela évite de nombreuses discussions compliquées, mais nous pensons toujours ‘six’. »

Il se souvient également de certaines réactions de personnes autour de lui.

« Je me souviens que quelqu’un m’ait dit, ‘je suis sûr que vous pouvez avoir d’autres enfants’. Probablement pas ce qui m’a le plus aidé à ce moment-là. »

Mais il se rappelle également d’un couple d’amis qui l’a invité à dîner avec sa famille le soir des obsèques.

« Ils nous aimaient assez pour nous donner ce temps, pour nous aider à nous libérer de toute cette force de l’émotion. Quel cadeau ! Nous nous souviendrons toujours de cette soirée avec reconnaissance. »

Une vérité partagée par le grand rabbin du Royaume-Uni, qui précise :

« Dans la course du temps, ceux qui ont vécu un deuil ont du mal à se rappeler des mots qui leur ont été dits. Je pense que nous devons nous focaliser sur deux choses. La première, c’est être là, être avec les gens, les soutenir, les entourer de la chaleur de vos soins. La deuxième, l’aide pratique, ce que vous pouvez faire pour aider. »

En cette période de Noël, John Welby évoque « la chaise vide ».

« À Noël, il y aura une chaise vide, et ça sera douloureux, profondément douloureux. »

Puis il donne un conseil :

« Donnez-vous du temps. Soyez honnête au sujet de votre deuil, de votre perte, du manque. Il n’y a pas de mal à pleurer. »

M.C.


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