Etats-Unis : l’entraineur de football américain licencié pour avoir prié sur le terrain réintégré l’année prochaine

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Joseph Kennedy, l’entraîneur de football d’un lycée de l’État de Washington qui avait été licencié pour avoir prié sur le terrain sera réintégré l’année prochaine. En juin, la Cour suprême des Etats-Unis avait invalidé son licenciement.

ABC News révèle que des documents juridiques déposés la semaine dernière devant le tribunal de district de l’État de Washington par les avocats de Joseph Kennedy et les avocats du lycée de Bremerton indiquent que « Kennedy doit être réintégré à son ancien poste d’entraîneur adjoint de l’équipe de football de Bremerton High School au plus tard le 15 mars 2023. »

L’avocat de Joseph Kennedy, Jeremy Dys, a confirmé au média américain que l’entraîneur serait de retour pour reprendre son poste à temps partiel avec l’équipe.

Une porte-parole du lycée a toutefois déclaré qu’il y avait « des domaines où il y avait encore des questions » entre les parties quant à la manière dont les prières d’après-match du coach seraient désormais prises en compte conformément à la décision de la Cour suprême.

Joseph Kennedy a supervisé pendant sept ans les équipes du lycée de Bremerton, près de Seattle (nord-ouest), avant de perdre son emploi à cause de ses prières sur le terrain.

Après chaque match, l’entraîneur avait pris l’habitude de s’agenouiller pour prier au milieu du terrain, parfois rejoint par ses joueurs. Il dirigeait parfois des prières dans les vestiaires avant ou après les rencontres.

En 2015, les autorités scolaires lui avaient demandé de s’abstenir, s’appuyant sur un article du premier amendement de la Constitution qui interdit à l’Etat, et à ses employés, d’encourager « l’établissement » d’une religion, c’est-à-dire de la financer ou de favoriser sa pratique.

Comme il refusait, elles n’avaient pas renouvelé son contrat. Il avait alors saisi la justice, s’appuyant sur une autre disposition du premier amendement qui garantit, elle, la liberté de religion et d’expression.

À la fin du mois de juin, les six juges conservateurs de la Cour suprême des Etats-Unis ont, contre l’avis de leurs trois collègues progressistes, donné raison à l’entraîneur.

« Une entité gouvernementale a voulu punir un individu pour une pratique religieuse brève, calme et personnelle », « la Constitution n’impose ni ne tolère ce genre de discrimination », a écrit le juge Neil Gorsuch en leur nom.

Dans un entretien avec CBN News, Joseph Kennedy a affirmé que c’est sa foi en Dieu qui lui a permis de tenir pendant les sept années de cette longue bataille juridique et qu’il est aujourd’hui prêt à retourner sur le terrain.

Camille Westphal Perrier

Crédit image : Shutterstock / JoeSAPhotos

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