Au moins 300 chrétiens seraient emprisonnés en Erythrée, alors que des milliers d’autres ont fui la sanglante dictature de ce petit pays.
Depuis une décennie, les chrétiens, qui représentaient environ la moitié de la population de ce pays de la corne de l’Afrique, sont persécutés par un régime totalitaire, des milliers seraient torturés et emprisonnés. Dr Berhane Asmelash, réfugié, ancien prisonnier torturé, témoigne :
« L’Érythrée ressemble à une prison géante... comme la Corée du Nord, mais en Afrique. »
D’autres crient leur souffrance et leur colère :
« On veut partir ! N’importe où, mais partir ! »
Elsa a fui son pays après que sa sœur ait été battue à mort par les gardes. Elles étaient emprisonnées tantôt dans des cellules souterraines tantôt dans un container brûlant le jour et glacial la nuit. Il n’y avait pas assez à manger et pas de soins médicaux.
Elsa témoigne :
« Les gardes ont offert de nous laisser aller, mais seulement si nous renoncions à notre foi en Jésus. Nous avons dit non. »
Une nuit les gardes sont venus les chercher toutes les deux pour les battre. Elsa n’oubliera jamais les cris de sa sœur. Elle ne l’a jamais revue.
Beaucoup d’entre eux tentent la périlleuse traversée de la Méditerranée. En cela les Erythréens viennent juste après les Syriens.
En décembre 2015, ils étaient 130 000 à trouver refuge dans l’Éthiopie voisine.
En juin 2015, l’ONU a publié les résultats d’une enquête menée sur une durée d’un an. Elle déclarait qu’en Érythrée la violation systématique des droits de l’homme avait une portée rarement égalée ailleurs dans le monde.
L’enquête précisait que même les chrétiens des 3 dénominations reconnues par l’État (orthodoxe, catholique et luthérienne), subissaient des restrictions et des attaques de la part des autorités. Selon Release International, organisme qui vient en aide aux chrétiens persécutés, « Toutes les églises évangéliques et indépendantes ont été fermées et beaucoup de chrétiens torturés pour leur foi. »
Release International aide des réfugiés érythréens à installer des petites entreprises dans les camps.
Deborah, une réfugiée érythréenne, nous interpelle :
« Priez pour que la justice existe en Érythrée. »
La rédaction
Source : ChristianToday