Entretien avec Franck Kvaskoff

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Franck Kvaskoff exerce son ministère en Australie et dans différents pays à travers le monde. Il diffuse gratuitement par internet ses enseignements dans toute la francophonie et dans l’anglophonie. Au travers de « La Vraie Bonne Nouvelle », il désire voir les chrétiens grandir dans la vie de l’Esprit, manifester le fruit de l’Esprit, et voir des signes et des prodiges les accompagner. Avec son épouse Christine, il dresse chaque semaine « La tente de la guérison » sur les marchés, et prie pour les personnes ayant besoin de guérison. Ils annoncent ainsi le message de l’amour de Jésus autour d’eux. Franck a accepté de répondre aux questions de la rédaction d’Info Chrétienne, et nous le remercions pour sa proximité, sa sincérité, et le partage de son désir de voir le Peuple de Dieu entrer dans la grâce et la vie de l’Esprit.

  • Peux-tu nous raconter ta rencontre avec Jésus ?

Oui, bien sûr !

Dès l’âge de 6 ou 7 ans, je parlais à une personne dans le ciel, j’aimais bien sa présence lorsque je lui parlais. J’avais, dans ces moments, une joie qui me procurait elle-même une paix. Quelques années plus tard, dans mon adolescence, mes parents m’ont inscrit dans une salle de sport, j’y allais deux fois par semaines. Souvent j’attendais ma mère sur le trottoir après le cours. J’avais remarqué une pancarte qui disait : « Viens et vois ». Alors je m’étais dit bien des fois, que j’irai un de ces jours voir ce qui s’y passe. Je sentais que ce serait une bonne chose pour moi d’y aller, mais je n’osais pas entrer.

Subitement, cette paix s’est démultipliée en moiPuis lorsque j’ai eu 21 ans je suis parti en Australie, dans la ville de Brisbane. J’étais logé chez mon oncle et ma tante qui étaient chrétiens. Un soir, une de mes cousine m’a parlé de ce que Jésus avait fait pour moi, mais également comment ma vie pourrait changer si je le laissais en faire partie, lorsqu’elle me parlait, je ressentais cette joie et cette paix que j’éprouvais lorsque j’avais 6 ou 7 ans. Je me souviens m’être effondré en sanglots lorsque j’ai accepté de prier avec ma cousine, afin de donner ma vie à Jésus Christ. Subitement, cette paix s’est démultipliée en moi.

Je me laissais peu à peu changer par le Saint-EspritQuelques jours plus tard, j’avais envie de lire la Bible, je voulais connaître celui qui me procurait cette joie et cette paix. Le dimanche suivant, mon oncle et ma tante m’ont emmené dans une des églises de Brisbane, il y avait environ 4000 personnes. Rapidement je me suis inscrit pour être baptisé. Tout ce que je lisais dans la Bible ou entendais à l’église, devenait une priorité pour moi. J’avais ce désir de bien faire, même si je ne le faisais pas toujours, je me laissais peu à peu changer par le Saint-Esprit…

Je suis rentré en France 6 mois après ma nouvelle naissance. Là, j’ai retrouvé cet endroit avec ce panneau où j’avais lu, quelques 6 ou 7 ans plus tôt « Viens et vois ». La pancarte n’y était plus, l’inscription avait été remplacée par « Eglise évangélique ». J’ai appris plus tard que c’était la même église que lorsque je sortais de mes cours de sport. Je suis resté plus de 20 ans dans cette église locale, qui avait déménagé dans de plus grands locaux entre temps. J’y ai continué ma progression…

Aujourd’hui, je continue d’apprendre à connaître mon Papa dans le ciel, je continue d’avancer, de découvrir Dieu, Jésus, le Saint-Esprit, et je dois dire que j’aime beaucoup cela.

  • Quel a été le déclic qui a marqué le début de ton ministère ?

Bonne question, je suis content que tu me la poses ! ☺

« Tu as besoin de rencontrer le Saint-Esprit, et d’avoir aussi une relation avec lui »Un tournant radical s’est opéré dans ma vie en 2005. À cette époque nous avions quitté l’église dans laquelle nous étions, pour aller dans une église anglophone, avec ma femme et mes 3 enfants. Ce déclic s’est passé un jour où j’étais chez moi, où j’ai entendu une voix forte intérieure me dire : « Tu as besoin de rencontrer le Saint-Esprit, et d’avoir aussi une relation avec lui ». Cette pensée devenait de plus en plus forte et présente au fur et à mesure des jours qui passaient.

On m’avait toujours enseigné que le Saint-Esprit faisait partie de la trinité, mais qu’il ne fallait pas le prier, ni le louer, ni l’adorer, qu’il y avait Dieu et Jésus d’un côté, et le Saint-Esprit de l’autre. Je savais que je devais donc « creuser » pour le connaître, mais je ne savais pas comment faire, j’avais peur de m’attirer la colère de Dieu si je m’adressais au Saint-Esprit. Alors j’ai recherché dans la Bible qui était vraiment le Saint-Esprit. Puis je me suis aperçu qu’il était Dieu, que je pouvais lui parler, le prier, le louer. La première fois que je me suis adressé à Lui, j’avais l’impression que le ciel allait me tomber sur la tête. Je me souviens avoir baissé la tête, ce jour-là, lorsque j’ai dit :

« Saint-Esprit, je te loue, et je t’aime ».

Ma relation de chaque jour avec lui s’est renforcéeMa relation de chaque jour avec lui s’est renforcée, ma vie chrétienne entière a changé, elle a pris un tournant radical. Devant cette merveilleuse découverte, j’ai commencé à mettre par écrit l’étude que j’avais faite concernant le Saint-Esprit, en y expliquant également comment on pouvait avoir cette relation fabuleuse et concrète avec Lui. Je voulais faire profiter tous mes frères et sœurs de cette vérité. Après avoir terminé d’écrire sur le Saint-Esprit, là encore, j’ai entendu une voie forte intérieure me dire :

« Ce que tu écris va aider beaucoup de gens, et ces pages seront lues dans le monde entier. »

À ce moment-là, je n’aurais jamais pensé démarrer un ministère d’enseignement quelques années plus tard. Cependant, j’avais cette envie énorme de faire profiter les chrétiens qui en avaient le besoin, de tout ce que je découvrais et que l’on ne m’avait jamais enseigné pendant plus de 25 ans.

Ce n’est que 7 ans après avoir commencé mes premiers écrits, que LVBN / TRGN a été créé.
Cette pensée d’enseigner les autres s’est depuis développée en moi. Aujourd’hui les enseignements LVBN (La Vraie Bonne Nouvelle, partie française), et TRGN (The Real Good News, partie anglaise), sont lus dans le monde entier. Nous recevons tous les jours des témoignages de vies qui sont révolutionnées.

Le but premier de notre ministère est d’aider les chrétiens à apprendre à utiliser pleinement tout ce que Dieu leur a mis à leur disposition, La guérison, la provision dans tous les domaines et la sécurité, sont des choses que Dieu a données avec le salut en Jésus. Mais notre but est également d’annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Jésus à ceux qui ne la connaissent pas, en utilisant la guérison, les paroles de connaissances, et surtout l’amour que nous avons pour les gens.

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Finalement nous n’avons rien inventé, il suffit de reproduire ce que Jésus faisait, c’est ce que nous essayons de faire à LVBN / TRGN.

  • La vie est parfois soumise aux épreuves. Serais-tu d’accord d’en partager une avec nous, et surtout de nous faire découvrir de quelle manière tu l’as surmontée avec la grâce de Dieu ?

C’est un sujet délicat dans le corps de Christ ☺ ; ce mot est employé de différentes façons dans la Bible. Il y a, à mon sens, au moins deux types d’épreuves différentes, sans compter le fait, que parfois, les gens confondent épreuve et persécution, ce qui n’a rien à voir.

La vie en général peut générer des épreuvesLa vie en général peut générer des épreuves : la maladie, une perte d’emploi, un divorce, etc... Ces épreuves ont la particularité de souvent générer de la souffrance, mais je tiens à dire que Dieu n’a rien à voir avec ce genre de situations. Par contre, Dieu nous demande d’effectuer certaines actions dans notre vie, afin de continuer d’avancer dans le plan qu’il a pour nous. Ces actions sont des « pas de foi », des changements de pensées, d’attitudes, qui permettent de plus lui ressembler. En fonction de ma réaction, ce que Dieu me demande va se transformer en bénédiction ou en souffrance.

Oups ! Je reviens maintenant à ta question. ☺

Je vais te raconter deux expériences : l’une étant une épreuve de la vie, et l’autre, un pas de foi que Dieu m’a demandé de faire que j’ai moi-même bêtement transformé en épreuve de souffrance. En ce qui concerne la première épreuve, nous étions en France. Notre fils aîné, Alex, était parti pour un week-end de snowboard avec ses amis. Le téléphone a sonné en fin d’après-midi, c’était le médecin de la station de ski. Il me dit :

« Mr Kvaskoff, votre fils Alexandre a eu un accident de snowboard, c’est assez grave ».

Puis il précise :

« Votre fils a perdu connaissance pendant un moment, et maintenant il a perdu la mémoire ».

Dans ce genre de moments, il y a deux solutions : se positionner en tant que fils de Dieu, ou bien en tant que simple être humain. Je veux dire que lorsque j’ai raccroché le téléphone, j’avais le choix entre m’effondrer ou agir en utilisant ce que Dieu m’avait donné. Je me souviens avoir dit :

« Mon fils est en parfaite santé, il n’aura aucune séquelle de cet accident, au nom de Jésus ! ».

Il se souvenait de moi, de sa famille, mais de rien d’autrePour faire court, je me suis rendu aux urgences de l’hôpital où notre fils avait été transféré. Là, j’ai demandé à Alex si on était en hiver ou en été, où il habitait, s’il travaillait ou s’il faisait des études… à chacune de mes questions, il me répondait : « Je ne sais pas ! ». Il se souvenait de moi, de sa famille, mais de rien d’autre. Le médecin neurologue est venu me voir pour me dire qu’il n’avait pas bon espoir après l’avoir ausculté. Il m’a conseillé de le faire transférer dans un autre hôpital mieux équipé pour tout ce qui avait trait au cerveau, mais il devait tout d’abord lui faire passer un scanner.

Nous étions dans le couloir des urgences, mon fils et moi, attendant son tour pour le scanner. Il était évident que son état de santé ne reflétait pas vraiment la prière d’autorité que j’avais faite chez moi après avoir raccrocher le téléphone ! Mais je m’interdisais de laisser la situation m’affecter. J’ai dit à mon fils :

« Est-ce que tu te rappelles que nous sommes chrétiens ? ». Il me répond que oui. « Très bien, je vais poser ma main sur ta tête et ordonner à ton cerveau de fonctionner normalement, et que le scanner ne révèle rien d’anormal ».

C’est ce que j’ai fait, dans ce couloir encombré. En apparence, rien ne s’était passé… Pourtant, le médecin est revenu vers nous, il ne comprenait pas le résultat du scanner, il me disait :

« Je ne comprends pas, il devrait y avoir des lésions partout, mais je ne vois rien ».

40mn après, Alex me dit :

« Papa ! Ça revient, je me rappelle, j’étais parti en week-end à la neige ».

3 jours après il avait retrouvé 100% de sa mémoire.

Avancer encore plus loin dans nos vies, pour l’Évangile
Pour ce qui est de la deuxième expérience, il y a environ 10 ans de cela, ma femme Christine et moi avions prié un soir, disant à Dieu que nous voulions avancer encore plus loin dans nos vies, pour l’Évangile. Je passe les détails pour arriver au point central ☺. Quelques années plus tard, sous Sa direction, nous nous sommes retrouvés en Australie. Cependant nous ne sommes pas arrivés du tout de la manière dont je m’y étais préparé. Là encore pour faire court, nous étions sans argent, sans travail… Moi qui avais l’habitude de tout organiser dans ma vie, j’avais une leçon à apprendre. Je devais accepter de faire confiance à Dieu dans la pratique.

Dieu me demandait juste de faire un pas de foiPendant plus d’un an je voulais tout diriger moi-même, tout organiser, je refusais de perdre mes repères humains. À cause de ma bêtise, j’ai généré énormément de souffrance dans ma vie, alors que Dieu me demandait juste de faire un pas de foi et de Lui faire confiance. C’est mon attitude qui a transformé ce pas de foi en épreuve, et qui a occasionné une grande souffrance.

C’est le jour où j’ai accepté de ne plus rien avoir perdre, de ne plus gérer les choses par moi-même mais de le laisser, lui, prendre ma vie en main, que cette « épreuve » est devenue une bénédiction. J’ai appris cette leçon « à la dure » uniquement par ma faute. Mais aujourd’hui quelle liberté de laisser Dieu s’occuper de ma vie ! Les changements que Dieu avait apportés dans ma vie étaient là pour m’aider à avancer, ils n’avaient aucun but de souffrance, et n’étaient d’ailleurs pas faits pour en générer, tout au contraire.

  • Quel est le projet ou la réalisation dont tu es le plus fier ?

Je ne suis pas du genre à regarder trop en arrière, donc pour moi ce serait le projet que nous avons en cours de réalisation (car j’en écris encore les cours) à LVBN / TRGN. Il s’appelle (en français) « LVBN Actes ». C’est une formation biblique par correspondance sur deux ans que nous avons mis en place depuis octobre 2016.

Devenir des chrétiens accomplisJ’ai voulu donner l’opportunité à ceux qui en avaient le désir, de devenir des chrétiens accomplis. Je ne voulais plus voir des frères et sœurs se laisser balloter comme des pions par l’adversaire à cause d’un manque de connaissance ou de pratique. J’ai aussi vu trop de gens sortir de certaines écoles bibliques comme ils y étaient entrés, car il n’y avait que peu de mise en pratique.

Nous avons élaboré un cours par mois sur 24 sujets différents, avec un objectif de mise en pratique obligatoire, afin de pouvoir passer au cours suivant. Par exemple à la fin du cours expliquant le salut, il faut avoir annoncé le salut avec succès à au moins une personne, pour pouvoir recevoir le cours suivant. Ou si l’on prend le cours sur la guérison, il faut avoir prié avec succès pour au moins une guérison instantanée, afin que ton cours soit validé. Ce qui fait qu’à la fin du cursus, chaque étudiant aura mis tous les cours en pratique dans sa vie personnelle.

  • Quelle est la plus grande leçon que tu aies apprise au travers de ton ministère ?

Il y en a tellement !

Aimer les gensLa plus importante pour moi est qu’il faut aimer les gens inconditionnellement, et pour aimer les gens inconditionnellement, j’ai besoin d’avoir compris combien Dieu m’aime. Je pense que c’est la seule solution pour arriver au bout d’un ministère. Sans aimer les autres je n’irai pas bien loin. Souvent on peut confondre la performance et l’amour de son prochain, car ils peuvent être très similaires en apparence. L’amour de l’autre est ma base, je n’y arrive pas dans 100% des cas, mais je suis en route.

On peut avoir l’impression que c’est aimer les gens que de vouloir son église remplie, d’avoir des milliers d’abonnés à son ministère, ou des salles de concerts pleines à craquer. Cependant, il y a un piège que nous devons éviter : toutes ces choses sont très bonnes, mais elles ont la particularité de pouvoir être motivées soit par l’amour inconditionnel de son prochain, soit par l’amour de soi. Je suis très vigilant sur ce point, afin de ne pas tomber dans une gloire personnelle. Pour cela j’ai une parade imparable ☺, je garde toujours cette pensée :

« Si Dieu me disait, ‘Maintenant tu arrêtes ton ministère, et tu repars travailler dans ton ancien job’, je le ferais aussitôt sans que cela ne me coûte ».

  • Et si c’était à refaire ! Que changerais-tu ?

Je ne peux pas dire que je regrette les moments passés, si ce n’est peut-être le fait que j’aurais pu laisser au Saint-Esprit les rênes de ma vie bien plus tôt. Mais bon ☺, ce qui est formidable avec Dieu c’est qu’il n’est jamais trop tard pour agir.

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  • Quelles sont les personnes qui ont eu un rôle majeur tout au long de ton parcours ?

Il y en a beaucoup et à différents niveaux. J’avoue que je ne suis pas quelqu’un qui est « pro » untel ou unetelle. J’apprécie des qualités de mon père (charnel) comme la générosité par exemple, qu’il m’a communiqué. J’aime donner aux autres.

Certains auteurs ont été de bonnes références pour l’épanouissement de ma vie spirituelle. Comme je viens de le dire au début de ma réponse, je prends ce que je trouve bon chez les gens, ce qui veut dire que j’apprécie certains auteurs sans forcément adhérer à 100% à leurs styles de vies.

J’aime, Dan Molher qui a cette vision pratique de l’Evangile. D’autres auteurs comme Whatchman Nee, Jeanne Guyon, Oral Roberts, A.W. Tozer, E.W. Kenyon, Kenneth E. Hagin, Andrew Wommack, Smith Wiggelsworth, ont contribué également à ma croissance spirituelle et à une meilleure compréhension et mise en pratique de la Bible.

  • As-tu des modèles, des mentors, des personnes qui te poussent à aller de l’avant et à devenir meilleur ?

Oh oui ! Mon seul modèle, c’est Jésus Christ !

« Avec Lui au moins, je suis sûr de ne pas me tromper ! », c’est ce que je dis souvent aux gens. Ne prenez pas une personne pour modèle, votre seul modèle doit être Jésus Christ, tous les autres vous décevront un jour ou l’autre sans le vouloir.

J’avoue que je n’adhère pas à ce terme de « mentor ». J’entends souvent ce genre de mots dans les milieux anglo-saxons, c’est très à la mode. Pourquoi prendre modèle sur un homme ou une femme, alors que nous avons 4 évangiles de la vie de Jésus, le Saint-Esprit pour nous enseigner, et de nombreuses lettres des apôtres. Je trouve que le mentor devient parfois, un peu le remplaçant du Saint-Esprit. C’est sûr la méthode est plus facile, avec le mentor pas besoin d’avoir recours à la foi. ☺

  • Quel est le personnage biblique qui est une source d’inspiration pour toi ? Et pourquoi ?

Je vais essayer cette fois de ne pas trop détailler ☺

J’aime Paul pour son amour pour les autresJ’aime Paul pour son amour pour les autres. Je ne vois personne comme lui pour aimer, pleurer d’amour pour son prochain. Il a une révélation de la grâce de Christ comme personne. À ce sujet, l’épitre qu’il a écrite aux Romains est juste énorme ! Même après l’avoir lue des dizaines de fois, j’en ai encore aujourd’hui les larmes aux yeux lorsque je lis certains passages.

J’aime aussi Pierre, le fonceur qui a appris à agir avec sagesse. On a beau dire ce que l’on veut au sujet de Pierre, qu’il a renié Jésus, qu’il s’est entendu dire « Arrière de moi satan » par le Fils de Dieu lui-même, mais il est aussi le seul des apôtres à avoir marché sur l’eau, le seul à avoir fondé la première église sur terre. Puis il a terminé en beauté, en disant : « Ok les gars, vous voulez me crucifier, très bien, mais il va falloir me pendre à l’envers, car je n’ai rien à voir avec la stature de Jésus mon maître qui a été crucifié lui aussi ».

Pierre était un impulsif, qui est entré dans l’équilibre de la grâce, cela donne en général un bon mix.

  • Quel conseil pourrais-tu donner à celles et ceux qui souhaitent se lancer dans la même voie que toi ?

La première chose que je dirais, c’est d’être bien sûr que Dieu t’appelle à suivre ce genre de voie. C’est une chose de vouloir se lancer dans un ministère quel qu’il soit, et s’en est une autre que d’avoir reçu une direction claire avec plusieurs confirmations de Dieu pour cela. C’est également important de ne pas regarder humainement parlant au projet que Dieu te demande de réaliser.

Se laisser diriger par le Saint-EspritEnsuite ne pas tomber dans des clichés du genre « Je vais voyager régulièrement, aller d’églises en églises, visiter toutes sortes de pays. » Si c’est ton cas, alors ce sera sûrement très fun les trois premiers mois, puis si c’est ta motivation principale, tous ces déplacements deviendront vite un poids. Puis se laisser diriger par le Saint-Esprit. Il est la personne déterminante dans un ministère, comme dans la vie chrétienne d’ailleurs. Sans lui à mes côtés pour m’enseigner et me montrer, pas grand-chose de puissant ne se passera.

Enfin j’allais dire aimer les gens, mais si je me force à le faire, c’est que je ne suis pas encore prêt à entrer dans un ministère quelconque. L’amour pour les autres vient automatiquement au fur et à mesure que je perçois celui de Dieu pour moi.

  • Comment perçois-tu tes prochaines années dans le ministère ? Quel est le ou quels sont les projets qui te tiennent à cœur ?

Je pense en avoir une idée, sans pour cela m’y raccrocher pour autant. J’essaye de ne pas faire de projets personnels pour LVBN / TRGN, mais de me laisser guider et de m’accrocher à ce que Dieu me dit de faire par son Esprit. Je vois que notre ministère grandit de plus en plus, et surtout change des vies, chez les chrétiens de longues dates comme chez des personnes qui ne connaissaient pas Jésus il y a peu de temps. Nous avons beaucoup de projets, mais nous avançons bien.

Notre tente de guérison sur les marchés fonctionne vraiment bien, beaucoup de chrétiens de différents pays nous contactent afin d’avoir des conseils pour faire la même chose chez eux. Je pense que cette idée va se développer car nous avons de plus en plus de gens qui nous écrivent du monde entier pour nous demander conseil afin de faire la même chose.

Nous avons le projet de mettre tous nos enseignements PDF au format MP3, avoir des podcasts disponibles via une application mobile afin que davantage de gens puissent les écouter n’importe où. Mais aussi continuer d’ouvrir des bureaux dans d’autres pays ; nous sommes déjà présents en France, en Australie, au Kenya, et en République Démocratique du Congo.

Former les chrétiens et les pasteurs
Nous voulons également organiser des formations et des mises en pratiques sur différents sujets, en plus de nos enseignements, dans divers endroits, des églises locales, etc… afin de former les chrétiens et les pasteurs qui auront la capacité de former à leurs tours. De ce fait l’Église prendra alors sa place dans le monde pour proclamer l’Évangile.

  • L’actualité est souvent troublée et triste. Chrétiens persécutés, société à la dérive, catastrophes naturelles, changements éthiques majeurs… Quelle est ta position face à ces événements ? Es-tu plutôt engagé, veilleur attentif, lanceur d’alerte, intercesseur ?…

Il faut prier pour nos frères et sœurs qui sont sans forces pour prier eux-mêmesJe ne me considère pas comme un « lanceur d’alerte » à proprement parlé. Je suis, bien sûr, engagé pour l’Évangile dans le monde. Tous les chrétiens n’ont pas les mêmes libertés suivant le pays où ils se trouvent ; la persécution fait partie de la vie chrétienne, c’est une promesse de Dieu, mais je n’en fais surtout pas une fatalité. Ce n’est pas parce que Dieu l’a promis que c’est une bonne chose, que lui-même agrée. C’est un fait que Dieu porte à notre connaissance. Mais finalement lorsque l’on y pense, la persécution est là lorsque des gens n’ont pas compris ou accepté la grâce de Dieu pour eux. Souvent ils persécutent au nom d’une idéologie religieuse qui va (d’après eux) à l’encontre du christianisme. Je pense qu’il faut prier, pour nos frères et sœurs qui sont sans forces pour prier eux-mêmes, afin qu’ils sortent de la persécution.

Donc oui bien sûr, je suis engagé pour toutes ces choses, mais peut-être pas comme on a l’habitude de le faire. Je considère qu’il n’y a qu’un seul remède à toutes ces choses que tu décris dans ta question, c’est la diffusion du véritable Évangile de Christ. De réels changements de vie en découlent, ce que la Bible appelle la repentance, de réels demi-tours de la part des gens. Plus les gens adopteront l’Évangile dans leurs vies, moins il y aura de persécutions. Plus l’Évangile sera accepté par le plus grand nombre, plus les mœurs redeviendront conformes à ce que la Bible enseigne. Combien de gens pourraient être guéris miraculeusement ou même ressuscités lors de catastrophes naturelles par exemple, si l’Évangile était enseigné dans toute sa puissance…

C’est pourquoi je dépense mon énergie à diffuser l’Évangile, c’est la solution de notre mal. Mais en attendant, j’enseigne et je prie. J’aime ce passage de 2 Timothée 4 : 2,

« Prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant. »

C’est ce que j’essaye de faire dans ma vie de tous les jours.

  • Penses-tu que l’église de Jésus Christ aujourd’hui dans le monde, vit ce que Dieu a prévu pour elle ?

Je dirais que si l’on compare avec ce que l’on peut lire dans le livre des Actes ainsi que dans les écrits de Paul, Pierre, Jean et d’autres, pour certains aspects, oui, et pour d’autres, non. Je veux dire que l’on peut lire par exemple dans les lettres que Paul a écrites aux Corinthiens, qu’il y dénonçait de grands désordres… qui sont malheureusement dans certains endroits, toujours d’actualité.

Par contre aujourd’hui, on voit moins d’exemples puissants comme on peut les lire dans les Actes ou dans les évangiles. Je ne suis pas un de ceux qui prônent uniquement la mise en pratique du livre des Actes des apôtres, et qui disent que ce livre est la base de toute vie chrétienne. Personnellement, je ne le pense pas. Je prends la Bible dans son entier, tout y est important. Ce que je dis, c’est qu’il me semble qu’une grande majorité de chrétiens de par le monde ne vivent pas la puissance de l’Évangile dans leurs vies.

L’Évangile est une démonstration de puissanceCela me fait penser à 1 Corinthiens 2 : 4 qui dit que l’Évangile est une démonstration de puissance. Je me dis que tous les chrétiens remplis du Saint-Esprit ont reçu la même chose ; nous avons tous le même potentiel, la même capacité à manifester cette démonstration de puissance. Il faut pour les uns, qu’ils en aient la connaissance, et pour d’autres qu’ils apprennent à activer ce potentiel qui est en eux. Il n’y a rien de compliqué, et c’est tellement générateur de joie et de bonheur.

Merci Franck pour tes réponses et pour le temps consacré à nous communiquer ce que Dieu a placé sur ta vie. Que le Seigneur continue de bénir toute la famille, de vous guider et de vous utiliser pour sa gloire.

La rédaction

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