En Roumanie des chrétiens travaillent avec une municipalité pour construire des maisons pour les familles vulnérables
Dans le sud-ouest de la Roumanie, le conseil municipal de Caransebes et des organisations chrétiennes édifient des maisons qui accueillent les familles les plus fragilisées par la vie. Dix d’entre elles ont ainsi déjà trouvé un logement.
"Elohi" est le nom donné à un complexe de nouvelles maisons érigées à Caransebes, à l’initiative de l’organisation Jesus Christ Living Hope et de la mairie, aidés par une société de construction et l’association américaine Bethel Fellowship Mission.
Le président de Jesus Christ Living Hope, Charles Nzekwe, a expliqué à la chaîne de télévision Alfa Omega Tv que tout a commencé après une expérience personnelle et une prière :
"Quand je suis arrivé en Roumanie, j’ai vécu dans la rue pendant sept mois et j’ai vu à quel point c’est difficile pour les sans-abri qui n’ont pas d’endroit où dormir. Et c’est ainsi que Dieu m’a guidé. J’ai parlé avec les membres de notre association et Dieu nous a conduits à construire un centre où les personnes dans le besoin peuvent se reposer et avoir un foyer."
Aujourd’hui, dix familles avec 24 enfants vivent dans cinq duplex, après avoir été choisies parmi une centaine dont la mairie avait fourni une liste à l’association de Nzekwe. Ce sont les familles de différentes religions qui étaient dans les situations les plus difficiles qui ont été relogées, notamment des orthodoxes et des évangéliques.
Une difficile sélection et le refus de l’assistanat
Ilie Cuzma, également membre du Jesus Christ Living Hope explique que le choix a été "très difficile".
Parmi ceux qui ont été relogés, il y "avait une famille avec quatre enfants qui n’avaient pas d’électricité dans leur maison et de l’eau coulait sur le mur à l’intérieur de la maison."
Ce relogement permet de prendre un nouveau départ, comme l’explique l’un des bénéficiaires du programme :
"Depuis que nous sommes ici, j’ai obtenu mon permis de conduire et une voiture. Ma femme a pu subir une opération chirurgicale."
Toutefois, cette main tendue n’est pas de l’assistanat, la dignité des bénéficiaires est préservée :
"Pour chaque famille, il est obligatoire qu’au moins une personne travaille. Dieu nous demande d’agir ainsi, que chaque famille prenne soin de ses enfants, de ses corvées, de ses responsabilités."
Jean Sarpédon