En Italie, arrestation du « roi de la fraude » déguisé en ambassadeur du pape
Le sexagénaire Stefano Ramunni, connu pour ses nombreux délits, a été arrêté alors qu’il se faisait passer pour un diplomate du Vatican dans le but d’obtenir un prêt. Il était vêtu d’une bure de moine franciscain.
Nouvelle frasque pour celui qui est surnommé en Italie le « roi de la fraude ». Il s’est récemment présenté dans un bureau de poste près du Vatican à Rome pour obtenir un prêt bancaire.
La poste italienne propose des prêts allant jusqu’à 63 000 euros pour toute personne disposant d'un compte bancaire. Avec un complice, Stefano Ramunni a fait la queue dans ce bureau de poste, mais sous une fausse identité. Il était déguisé en moine franciscain et a présenté des faux papiers au nom de Giuseppe Laterza, rapporte Crux.
Ce dernier, diplomate du Saint-Siège, représente le Pape en Centrafrique et au Tchad.
Or, ce n’est pas un coup d’essai pour Stefano Ramunni. Son casier judiciaire serait long de 29 pages selon les médias italiens, et ses différentes aventures délictuelles ont même été racontées dans des émissions télévisées italiennes populaires.
Cette starification a été la cause de la chute de Stefano Ramunni, puisque l’employée de banque a reconnu le célèbre escroc, malgré son déguisement. Elle lui a demandé de revenir le lendemain pour terminer la transaction, ce qu’il a fait.
La police l’a alors accueilli et arrêté. La « roi de la fraude » s’est retrouvé de nouveau devant un juge, a été assigné à résidence et s'est vu imposer le port d'un dispositif de surveillance électronique à la cheville.
L’escroc s’était déjà fait passer pour un prêtre, auprès d’un homme de 40 ans alité depuis des décennies en raison d'une grave dystrophie musculaire. Il s’était présenté à la famille comme un prêtre de la paroisse qui avait collecté 1 000 dollars pour les soins du jeune homme. Il avait alors demandé à la famille de lui fournir la carte d'identité italienne du jeune homme afin de traiter le don, puis l'a utilisée pour ouvrir une carte de crédit qu'il a utilisée au maximum avant d'être découvert. Le Vatican est habitué aux faux prêtres et faux évêques.
En mars 2013, par exemple, un Allemand du nom de Ralph Napierski s'est déguisé en évêque et a réussi à se glisser dans une réunion de la congrégation générale des cardinaux qui se préparaient à élire le prochain pape.
Jean-Benoît Harel
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