Ce centre de vacances serait désormais gardé par des hommes postés par les forces de sécurité iraniennes.
L’Église protestante possédait à Karaj, en Iran, un centre de vacances chrétien très apprécié de la communauté locale. Mais une ordonnance de tribunal l’avait rendu hors d’usage en juillet 2015, puis elle avait été officiellement confisquée 3 ans plus tard, en 2018.
Actuellement, des travaux sont en cours dans l’édifice. Une situation qui interroge Article 18, une organisation basée à Londres, dédiée à la protection et à la promotion de la liberté religieuse en Iran et qui plaide au nom des chrétiens qui y sont persécutés. Selon Article 18, des sources affirment que « les forces de sécurité ont fait irruption dans le bâtiment principal du centre de retraite le 13 mai, ont posté des gardes à l’extérieur et ont depuis entamé des rénovations, en vue de rouvrir le site à des fins inconnues ».
Mansour Borji, directeur de l’organisation, dénonce une tentative des autorités iraniennes pour « éliminer les chrétiens protestants et évangéliques de la scène sociale iranienne ».
En 2016, quand la question de la saisie de ce centre de vacances avait été évoquée devant le Parlement britannique, le député conservateur Tobias Elwood dénonçait déjà ces restrictions.
« Le Royaume-Uni soulève régulièrement des cas de droits de l’homme auprès du gouvernement iranien, notamment la poursuite de la persécution des minorités religieuses. Nous sommes conscients des restrictions sur la traduction de textes chrétiens en Iran. Nous condamnons ces restrictions ainsi que les informations faisant état de saisies de biens chrétiens et de fermetures d’écoles théologiques. Nous appelons l’Iran à cesser de harceler toutes les minorités religieuses et à remplir ses obligations internationales et nationales d’accorder la liberté de religion à tous les Iraniens. »
M.C.