Des chrétiens d’une église de Sumatra, en Indonésie, ont dû quitter l’église pendant le culte, sur la demande d’un chef de région.
Sur l’île de Sumatra, en Indonésie, le culte a dû être arrêté après qu’un chef local ait pénétré les lieux et exigé que tout le monde sorte.
Selon des sources de Morning Star News, Wawan Kurniawan, chef de la région de Rukun Tetangga, a sauté par-dessus une clôture et est entré dans l’église. Le responsable de l’église a tenté de lui expliquer qu’ils ne faisaient que prier, mais le fonctionnaire n’en a pas fait cas, et, montant sur l’estrade, il a demandé à tout le monde de sortir.
"Il a menacé avec des mots durs, demandant à la congrégation qui adorait de partir", a déclaré Lina Sinambela, un chrétien de la communauté visée, "[Il a dit] que si ce n'était pas le cas, d'autres personnes seraient amenées, puis il a menacé de fermer la porte de l'église".
Elle poursuit en expliquant que 10 autres personnes étaient présentes pour exiger la fin du culte.
Le chef de la région affirme que cette action est liée à un défaut de permis. Pourtant Parlin Sihombing, président du comité de construction de l'église, maintient que la demande de permis a été faite en 2014 mais que les autorités n’y ont pas répondu.
La Communion des Églises indonésiennes ( PGI) a appelé l'État à intervenir dans le conflit. Pour son secrétaire général, F. Manuputty, "l'inaction de l'État entraînera la perte de l'autorité de l'État, le développement de la méfiance et l'accumulation de frictions au niveau local qui peuvent être déclenchées à tout moment par des personnes irresponsables dans un conflit ouvert".
M.C.