Pour Andreas Harsono, un chercheur de Human Rights Watch, "le gouvernement revient au principe de la liberté de religion garanti par la Constitution de 1945".
Le 5 juin dernier, le gouvernement indonésien a décidé d’assouplir les règles pour la construction des lieux de culte. Une annonce faite par le ministre des Affaires religieuses Yaqut Cholil Qoumas, membre de la plus grande organisation islamique modérée d'Indonésie.
Depuis un décret de 2006, le gouvernement accorde le permis de construire après l'obtention d'une série de recommandations, notamment celle d'une instance à majorité musulmane, le Forum pour l’harmonie religieuse (FKUB).
"Souvent, plus il y a de recommandations, plus c'est difficile", reconnaît le ministre, "Nous ne pouvons pas le nier. (...) Nous pouvons résoudre tous les problèmes si nous commençons avec honnêteté, en particulier en étant honnête avec notre religion"?
Pour Andreas Harsono, un chercheur de Human Rights Watch, "le gouvernement revient au principe de la liberté de religion garanti par la Constitution de 1945".
"À Jakarta, 83% des 21 membres du FKUB sont musulmans. En conséquence, les décisions prises par le forum reflètent un veto majoritaire", explique-t-il avant d'ajouter, "sur la base des données de plusieurs institutions différentes, j'estime qu'au moins 1 000 églises ont été fermées ou que les projets de rénovation ont été annulés. Cependant, le nombre de mosquées est passé de 243 000 en 2010 à 550 000 en 2020 selon les données du ministère des Cultes".
M.C.