Plusieurs Etats de l’Inde, dirigés par le parti pro-hindou Bharatiya Janata, ont adopté samedi un projet de loi contre la « conversion de masse », qui puniera les contrevenants dès la conversion de 2 personnes.
Après avoir instauré les lois anti-conversion, plusieurs Etats de l’Inde, dirigés par le parti pro-hindou Bharatiya Janata, ont adopté samedi un projet de loi contre la « conversion de masse », qui propose une peine de 10 ans d’emprisonnement pour quiconque a recours aux conversions forcées.
Après adoption de cette loi, il suffira qu’au moins deux personnes se convertissent, pour qu’il s’agisse d’une « conversion de masse ».
Le ministre en chef Jai Ram Thakur, estime, dans des propos repris par le Times of India, qu’une loi très stricte était nécessaire.
Un groupe de chrétiens de l’État de l’Himachal Pradesh, dans le nord de l’Inde, a déposé une requête auprès de la Haute Cour de l’État pour contester ce projet de loi. Une audience est prévue à la Haute Cour le 17 août. « Nous espérons obtenir justice », a déclaré le révérend Sohan Lal, prêtre de l’église du Christ à Shimla, à UCA News.
En 2021, lors de l’instauration de la loi anti-conversion, Muhammad Arif, président du Center for Harmony and Peace de l’Uttar Pradesh avait estimé que ce projet de loi était « une violation des droits humains ».
Alors que l’État du Madhya Pradesh avait ordonné le 9 janvier dernier la loi anti-conversion la plus stricte de l’Inde, 23 cas de conversion forcée, en 23 jours, avaient été enregistrés à l’encontre de musulmans ou de chrétiens. Parmi eux, Chhatar Singh Katre, un enseignant chrétien qui avait voulu fêter l’admission de sa fille à l’université en organisant une réunion de prière le 27 janvier dernier, avait été arrêté sur place et accusé d’avoir voulu attirer et contraindre des gens à changer de religion.
M.C.