Lancé en 2017 dans l’élan de la Conférence de Paris, du Jeûne interreligieux pour le climat et de l’encyclique Laudato si’, le label Eglise verte a accueilli et accompagné 500 communautés en trois ans.
L’association Eglise verte rassemble des représentants de différentes communautés chrétiennes, catholiques, protestantes et orthodoxes autour d’un seul objectif : la conversion écologique de l’église en France. Sur son site, elle définit sa démarche autour de cinq points qui placent la conversion écologique au coeur d’un engagement guidé par la foi.
« Parce que nous croyons que Dieu se révèle par son oeuvre, et qu’il l’a confiée aux hommes qui doivent la cultiver et la garder,
Parce que la vie sur terre est une bénédiction et montre l’amour de Dieu, et qu’agir pour la préserver est une façon d’aimer son prochain et d’agir pour la justice,
Parce que la crise écologique nous engage à entendre le cri de la terre qui “gémit en travail d’enfantement” (Rm 8,22) et à choisir, dans l’espérance, des modes de vie qui préparent l’émergence d’une création nouvelle maintenant et au delà,
Parce que le peuple de Dieu peut prier et agir pour apporter cet espoir au monde,
Parce que nous avons conscience que c’est en nous convertissant ensemble que nous arriverons à bâtir ce monde plus juste et écologique nécessaire à la survie de l’humanité. »
À l’occasion des cinq ans de l’accord de Paris signé le 12 décembre 2015, le Conseil National des évangéliques de France vient d’annoncer que 500 communautés ont obtenu le label Eglise verte en 2020. Un chiffre cinq fois supérieur à l’objectif que s’était fixée l’association lors de sa création en 2017.
La démarche qui souhaite favoriser la conversion écologique des communautés chrétiennes s’est inspirée d’initiatives déjà présentes dans d’autres pays comme le réseau Eglise verte au Canada, Eco-chruch au Royaume-Unis ou encore les Coqs verts en Allemagne.
Pour obtenir ce label, il faut répondre aux 80 questions qui constituent un Eco-diagnostic. Les communautés sont ensuite notées selon une classification qui fait référence à des plantes bibliques. Une seule a déjà atteint le stade le plus élevé, le Cèdre du Liban, il s’agit de la Maison Nicodeme située à Lens qui a ainsi réussi à se distinguer dans les 5 domaines de l’Eco-diagnostic simultanément à savoir : liturgie, bâtiments, terrain, modes de vie, engagement locale et global. 25% sont au cep de vigne, 40% lis des champs et 25% sont encore au stade Graine de sénevé.
Par leurs engagements, les Eglises vertes souhaitent contribuer à la « conversion écologique que doit effectuer l’humanité pour la justice climatique et le respect des plus pauvres, premières victimes des bouleversements en cours ».
C.P