En Égypte, l’agression d’un enfant chrétien copte entraîne une vague de violence

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« Nous ne pouvons pas oublier que cet incident a commencé parce que des adultes chrétiens ont défendu un jeune enfant contre la violence des hommes musulmans. L’attaque de la foule qui a suivi, contre les foyers chrétiens, envoie le message clair que les chrétiens doivent garder le silence lorsqu’ils sont témoins d’abus. »

Un jeune chrétien de 10 ans a été agressé par deux adultes musulmans le 3 octobre dernier, lors d’un mariage copte à Dabous, en Égypte. Deux adultes chrétiens sont venus à son secours et selon les propos d’une témoin repris par International Christian Concern, “la confrontation est devenue violente et a entraîné des blessures chez les musulmans”.

Dans un média local, on peut lire que des violences ont continué le lundi suivant. On peut y lire que l’attaque de lundi a été planifiée dès le samedi. Des pierres ont été jetées contre des maisons coptes, qui ont alors contacté la police.

Ce même média précise que dix coptes et musulmans ont été détenu, à la demande du parquet, pendant 24 heures pour enquête.

Le prêtre Nashed Daoud, adjoint de l’Éparchie de Salmalout, juge cette attaque “injustifiée” et dit être “en contact avec les enquêteurs et le parquet”. Il en appelle à la “sagesse” pour que personne “n’exploite les événements et attise le chaos”.

Pour Claire Evans, directrice régionale de la CPI pour le Moyen-Orient, il est important de rappeler que cet “incident” a commencé avec l’attaque d’un enfant. Elle denonce le fait que “l’attaque de la foule qui a suivi, contre les foyers chrétiens, envoie le message clair que les chrétiens doivent garder le silence lorsqu’ils sont témoins d’abus”.

« Nous ne pouvons pas oublier que cet incident a commencé parce que des adultes chrétiens ont défendu un jeune enfant contre la violence des hommes musulmans. L’attaque de la foule qui a suivi, contre les foyers chrétiens, envoie le message clair que les chrétiens doivent garder le silence lorsqu’ils sont témoins d’abus. Ni le ciblage d’un enfant, ni celui d’une communauté, en raison de leur identité commune ne doit être accepté par les autorités. Nous exhortons les autorités locales à tenir pour responsables ceux qui ont planifié et participé à la foule, ainsi que ceux qui ont facilité la maltraitance de l’enfant avant l’incident de lundi. »

M.C.


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