En Belgique, des chrétiens réagissent à l’ouverture d’une nouvelle maison close

À Ostende, ville côtière du nord de la Belgique, un hangar maritime classé et protégé va devenir une maison close.

En Belgique, la prostitution est légale. Seuls le proxénétisme et le racolage sont interdits. C’est ainsi que la Villa Tinto, maison close d’Anvers, a vu le jour et affiche une prospérité financière non négligeable. C’est sur ce modèle que des investisseurs souhaitent développer à Ostende ce qui portera le nom de « Hangar d’amour ».

Des opposants au projet se sont manifestés, tels que l’association Oostendse Oosteroever, qui verrait plutôt un musée maritime dans l’historique Hangar N°1. Les chrétiens d’Ostende commencent également à se faire entendre. Ils craignent que la présence d’une telle maison close augmente la prostitution au sein de leur ville, et devienne « une attraction touristique ». Ils cherchent un moyen adapté et efficace de répondre à cette décision.

« On nous dit souvent que nous devrions considérer la prostitution comme normale et acceptable. En tant que chrétiens, nous devrions prendre le temps de réfléchir à cette situation, d’enquêter sur le problème et de prendre le temps de prier le Seigneur pour savoir comment réagir. Trouver le bon moment pour réagir est crucial. »

Johanneke Van Slooten est chrétienne évangélique et fondatrice de Cherut (liberté en hébreu), une organisation à but non lucratif basée à Anvers, qui aide les femmes prostituées et accompagne celles qui souhaitent quitter ce milieu. Elle travaille tous les jours dans le quartier rouge d’Anvers, et estime que 80% des femmes impliquées dans la prostitution sont victimes de la traite des êtres humains.

« Nous rencontrons rarement des prostituées qui sont volontairement entrées dans la profession. Dans de nombreux cas, elles sont forcées, que ce soit par les circonstances ou par des trafiquants. »

La rédaction

Crédit image : FlickR-CC / Belgapixel’s