Les talibans imposent une nouvelle contrainte aux ONG dans la province de Nimroz.
En Afghanistan, dans la province de Nimroz, de nouvelles restrictions sont désormais imposées aux ONG. Les embauches qu’elles feront seront placées sous le contrôle des talibans.
C’est un courrier de la direction de l’économie des talibans, lu par 8am.media, qui a averti les ONG de cette nouvelle contrainte. Il précise que si les ONG ignoraient cet ordre, elles seraient « tenues responsables ».
Cette déclaration intervient sur fonds d’inquiétudes au sujet de l’utilisation de l’aide humanitaire. En décembre dernier, le Foreign Policy dénonçait un pillage de l’aide qui passerait inaperçu.
Ainsi, Lynne O’Donnell écrivait :
« Des dizaines de millions de dollars sont acheminées par avion à Kaboul chaque semaine par les États-Unis et les Nations Unies pour être distribués à travers le pays alors que la catastrophe humanitaire se resserre avec l’approche de l’hiver. Des sources à l’intérieur et à l’extérieur du pays disent qu’une grande partie de l’argent n’atteint jamais ceux qui en ont besoin. Au lieu de cela, disent-ils, des quantités inconnues sont volées par les talibans et détournées vers leurs propres causes, gardant leurs partisans avec des dons d’argent et de nourriture et finançant les opérations privées des hauts dirigeants. »
Lundi, la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan a donc publié une fiche d’information, expliquant le protocole d’envois d’espèces en Afghanistan.
« L’ONU transporte de l’argent liquide en Afghanistan pour être utilisé par les agences de l’ONU. L’ONU utilise les fonds pour mener son travail en Afghanistan, principalement en fournissant une aide humanitaire essentielle à des millions d’Afghans qui ont besoin d’aide. (...) Tous les fonds apportés en Afghanistan sont placés sur des comptes désignés par l’ONU dans une banque privée à l’usage de l’ONU. (...) Aucun des fonds apportés en Afghanistan n’est déposé à la Banque centrale d’Afghanistan ni fourni aux autorités de facto talibanes par l’ONU. »
M.C.