En 2016, plus de 45 millions de personnes sont esclaves dans le monde

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Dipa a 13 ans. Elle vit au Bangladesh. Ses parents ne peuvent plus payer sa scolarité. Depuis 5 mois, elle se prostitue. Ses deux sœurs également. Mais les clients préfèrent Dipa. Elle est plus jeune.

Henriette a 14 ans quand elle arrive en France. Elle est togolaise. Simone, une amie de son père, lui vante un avenir meilleur. L’avenir qu’elle lui propose : l’esclavage domestique. Elle lui prend son passeport, la contraint à travailler pour elle, ment à ses parents. Puis elle la revend. Nous sommes à Paris. Henriette travaille désormais chez Aminata dans un duplex du XVIème. Grâce à une voisine, elle sera la première en France à porter plainte.

Global Slavery Index livre l’analyse la plus précise à ce jour dans histoire de l’esclavage moderne.

En 2016, on dénombre 45.8 millions d’esclaves dans 167 pays.

58% de ceux qui vivent sous l’esclavage se trouvent dans seulement 5 pays : l’Inde, la Chine, le Pakistan, le Bangladesh et l’Ouzbékistan. C’est l’Inde qui détient le funeste record : 18 354 700 esclaves. L’exploitation des hommes faite dans ces pays sert généralement les pays d’Europe, d’Amérique du nord, le Japon et l’Australie, via les marchandises commerciales.

La Corée du nord détient un autre record : 4.37% de la population subit l’esclavage moderne.

En Europe, malgré les réponses apportées par les gouvernements, il y a plus d’1 million d’esclaves : travaux forcés, exploitation sexuelle, mariage forcé des enfants…

La communauté rom, parmi les plus marginalisés en Europe, subit une extrême pauvreté. Les parents  en viennent à exploiter leurs propres enfants pour survivre.

Les migrants et demandeurs d’asile sont souvent exploités sur les routes : travaux peu rémunérés ou forcés, mariages arrangés, rétention contre leur grès, trafic d’organes, de parties du corps ou de sang. Les personnes originaires d’Afghanistan, Syrie ou Pakistan sont les plus vulnérables. Certains sont contraints au « sexe de survie » pour pouvoir continuer leur exode. Ailleurs, on met en ligne des photos d’enfants non-accompagnés, nus, pour réclamer de l’argent aux familles restées sur place.

Andrew Forrest, de Walk Free Foundation, nous interpelle :

« Je crois dans le rôle crucial des chefs de gouvernement, du monde des affaires et de la société civile. Par notre utilisation responsable du pouvoir, par la force de conviction, par la détermination et la volonté collective, nous pouvons tous conduire le monde à la fin de l’esclavage. »

M.C.


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