Emmanuel Macron : "Le racisme et la haine en raison de la religion n’auront jamais leur place en France"

Emmanuel Macron "Le racisme et la haine en raison de la religion n’auront jamais leur place en France"

Après le meurtre d’un jeune Malien en pleine prière dans une mosquée du Gard vendredi, Emmanuel Macron a condamné fermement la haine religieuse et réaffirmé l’importance de la liberté de culte. Un drame qui a suscité émotion et recueillement dans toute la France.

Le pays est sous le choc après le meurtre d'Aboubakar Cissé, un jeune Malien d’une vingtaine d’années, poignardé vendredi alors qu’il priait dans la mosquée Khadidja de La Grand-Combe, dans le Gard. L’assaillant, lui aussi âgé d’une vingtaine d’années, a porté des dizaines de coups de couteau à sa victime avant de filmer la scène avec son téléphone portable, en insultant la foi musulmane du jeune homme.

Le suspect, en fuite pendant trois jours, s’est finalement rendu dans un commissariat du centre de l’Italie. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances précises de cet acte odieux.

Dans un message publié sur X, le président Emmanuel Macron a exprimé son soutien à la famille d'Aboubakar et à la communauté musulmane de France, avant de condamné fermement la haine religieuse :

"Un jeune a été atrocement assassiné dans une mosquée du Gard. À sa famille, à nos compatriotes de confession musulmane, j’adresse le soutien de la Nation. Le racisme et la haine en raison de la religion n’auront jamais leur place en France. La liberté de culte est intangible."

Le Premier ministre, François Bayrou a également réagi publiquement samedi, dénonçant une "ignominie islamophobe".

"Un fidèle a été assassiné hier près d'Alès à la mosquée de La Grand-Combe. L'ignominie islamophobe s'est exhibée sur une vidéo. Nous sommes avec les proches de la victime, avec les croyants si choqués. Les moyens de l'État sont mobilisés pour que l'assassin soit saisi et puni"

En hommage à la victime, Un appel à rassemblement "contre l’islamophobie" a eu lieu dimanche 27 avril à Paris en présence de plusieurs personnalités politiques. Une marche blanche a également été organisée dimanche après-midi entre la mosquée Khadidja et la mairie de La Grand-Combe, une petite commune de moins de 5 000 habitants située au nord d’Alès. De nombreux habitants et responsables associatifs y ont pris part pour exprimer leur solidarité et leur indignation.

Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur et chargé des cultes, était présent. Il a pris la parole devant la sous-préfecture d’Alès rappelant que la mosquée est un lieu de paix et de prière, il a fermement condamé "un acte commis dans des conditions ignobles et inacceptables". Il a assuré que  les forces de l’ordre restaient pleinement mobilisées pour "ne tolérer aucun acte de haine" dans notre société.

Camille Westphal Perrier (avec AFP)

Crédit image : Shutterstock / RVillalon

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