Égypte : des filles coptes séduites, enlevées, forcées de se convertir à l’islam et vendues

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En Égypte, chaque année, plusieurs jeunes filles coptes sont séduites, enlevées par un réseau salafiste, dans le but de les convertir de force à l’islam, avant de les marier ou de les vendre.

Selon ‘G’, un ancien membre de l’organisation, ce réseau est à son plus haut niveau. L’ex-musulman explique que le groupe se réunit dans une mosquée pour parler de victimes potentielles. Les maisons des chrétiens sont surveillées afin de mettre au point leur stratégie : envoyer un de leurs adeptes pour séduire une jeune chrétienne, la convaincre qu’il souhaite se convertir au christianisme pour enfin la persuader de fuguer avec lui. Les victimes sont ensuite forcées de se convertir à l’islam et « dès qu’elles atteignent l’âge légal, un représentant islamique rend la conversion officielle ».

« La victime est obligée d’épouser un musulman radical, qui l’épouse uniquement dans le but de faire d’elle une musulmane. Si elle essaye de s’échapper ou se reconvertit à sa religion d’origine, elle sera tuée ».

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Certaines filles sont même envoyées en Arabie Saoudite pour servir d’esclaves sexuelles.

Selon un chercheur égyptien, Marilyn, 16 ans, a été enlevée le 28 juin par « une recrue d’un groupe salafiste ». Il raconte que ces kidnappings sont très fréquents en Égypte mais que dans la plupart des cas, les familles préfèrent ne pas en parler ouvertement de peur que leurs autres filles aient des difficultés à trouver un bon époux.

D’après le témoignage de ‘G’, les kidnappeurs seraient grassement payés (environ 3 000 $ par fille). Il ajoute que certains policiers sont de mèche dans cette affaire. Ils auraient aidé à frapper les filles pour qu’elles récitent les prières islamiques. La récompense est plus intéressante si la jeune fille est issue de famille sacerdotale ou populaire. Medhat Saad Edward, le père de Marilyn, raconte avoir déposé une plainte officielle dans 2 poste de police mais rien n’a été fait alors même que l’identité du kidnappeur est connue.

Le défenseur des droits humains en Égypte, Ebram Louis, souligne que les forces policières se sont montrées trop partiales quant au cas des jeunes filles portées manquantes.

« Ils ont peur des groupes djihadistes. Certains officiers ont dit aux familles de ne pas chercher leurs filles enlevées car elles se sont converties à la bonne religion. »

En Haute Égypte, un prêtre copte qui lutte depuis 10 ans pour libérer les victimes d’enlèvement affirme que seulement 8 filles sont revenues, contre une quinzaine de chrétiennes qui “disparaissent” chaque année.

« Comme je lutte en faveur de ces filles, je reçois des menaces, mais je n’ai peur de personne à part Dieu ».

Sa fille a échappé de peu à un enlèvement en 2011 lorsque des individus se sont introduits chez lui, mais il les a effrayés à l’aide d’un fusil.

Selon le prêtre, les kidnappeurs visent celles « qui ont des problèmes familiaux… C’est pourquoi les filles devraient trouver l’amour dans la maison et dans l’église afin de se sentir moins vulnérables ». Beaucoup sensibilisent les jeunes filles à cette situation alarmante. Une chrétienne de l’église se confie au sujet de ce travail.

« Nous parlons ouvertement des kidnappings… J’enseigne aux filles les limites à ne pas franchir au sein d’une relation. »

Alors que cette affaire représente un source de revenu pour les kidnappeurs, ‘G’ est d’avis que ce réseau comptant « des dizaines de milliers de membres, financé par des musulmans riches de l’Arabie Saoudite », a pour but de renforcer l’islam et d’affaiblir le christianisme en Egypte.

M.A.G.

Source : World Watch Monitor


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