En Egypte, sous la pression des islamistes, on demande aux chrétiens d’annuler leurs projets de vacances.
Six semaines après la funeste tragédie de Maghagha, qui avait fait 29 morts, le repos n’est toujours pas de mise pour les Coptes. L’engagement de Abu Abdallah al-Masri de libérer le Caire par les explosifs, semble se confirmer dans la douleur. Dr Andrea Zaki, président des églises protestantes d’Egypte, annonce à World Watch Monitor :
« J’ai demandé à toutes nos églises et nos centres de formation d’annuler leurs voyages et événements pour les trois prochaines semaines. Ils pourraient être la cible des radicaux. »
Boules Halim confirme à WWM que l’église copte orthodoxe a reçu les mêmes conseils.
Les Coptes sont contraints à la terreur, car depuis l’engagement de Abu Abdallah al-Masri, de nombreux coptes ont été violemment assassinés : le docteur Albert Fekry est retrouvé abattu dans sa clinique, le biologiste Girgis Bushra est retrouvé mort chez lui, un artiste, Michael Nabil Bebawy, est mort décapité au retour de la messe, un entrepreneur a lui aussi été retrouvé, abattu.
Un prêtre, qui ne souhaite pas être nommé, parle de « la campagne la plus agressive que les Coptes aient connus dans l’Egypte moderne. »
Saeed Awad, pasteur d’une église dans la région du canal de Suez a déclaré :
« Nous sommes en première ligne. Nous sommes la première ville à laquelle Daech viendrait. Etre prudent est important, et des mesures de sécurité sont nécessaires, mais il est essentiel que nous ne propagions pas la peur parmi les gens. »
M.C.