D’incroyables découvertes archéologiques confirment le récit biblique de l’histoire du peuple hébreu
Les archéologues n’avaient jamais mis à jour de preuves concrètes de la réalité historique de l’exode du peuple hébreu après leur fuite d’Egypte. Mais un vaste projet dans la vallée du Jourdain, débuté en 1978, change aujourd’hui la donne : les structures découvertes auraient été érigées par les hébreux en route vers Canaan.
Il ne s’agit pas d’un endroit accueillant. Forte chaleur, sévère aridité... Pourtant des restes de centaines d’anciennes colonies ont été retrouvées dans la vallée du Jourdain. La plupart dateraient d’environ 3200 ans, époque à laquelle le peuple hébreu migrait vers les terres fertiles de Canaan.
Les découvertes de l’équipe du professeur Ben-Shlomo apportent une nouvelle compréhension. Selon la Bible, les Israélites auraient traversé le Jourdain et auraient occupé sa vallée avant de s’installer à Canaan. Le site de Khirbet el-Mastarah serait l’un des lieux occupés par ce peuple pendant sa migration.
« Dans l’intervalle de quelques kilomètres, nous pouvons retracer l’histoire du peuple d’Israël, de l’échelle domestique à l’échelle politique. Cela correspond aux récits bibliques du temps de Josué au temps des Rois. Ils dressent le portrait des premiers israélites, avec le camp de Manassé à Gilgal, près de Jéricho (dans le livre de Josué). Plus tard, ils retracent leur installation et la construction de leur maison dans les régions montagneuses (dans le livre des Juges). Et enfin, le développement de leur royaume (dans les livres de Samuel et des rois). »
Les archéologues y ont découvert de grandes enceintes arrondies, d’autres plus petites, des unités rectilignes, deux grandes meules, des os de chèvres et de moutons, ainsi que des poteries. Toutes les poteries ont été découvertes à l’extérieur des grandes enceintes arrondies. Par ailleurs, l’étude de la terre n’a pas relevé une richesse particulière. Faits étonnants dans une région pourtant fertile à l’époque, mais pour le moins classique des découvertes concernant la vie des nomades. Les grandes enceintes arrondies seraient les vestiges des enclos des animaux et non les lieux d’habitation des hébreux, qui eux vivaient dans des tentes facilement déplaçables.
Il n’y avait que peu de communautés dans cette zone géographique : le peuple qui y a vécu est donc une population extérieure à la région, comme l’étaient les tribus d’Israël. Khirbet el-Mastarah est d’ailleurs une localité isolée. Elle était entourée de collines, n’avait pas de source d’eau adjacente ou de route à proximité. Cela pourrait révéler que les gens qui y ont habité ont désiré se protéger d’une population hostile. Le lieu, « Mastarah » signifie d’ailleurs « caché » en arabe et en hébreu. Ben Shlomo explique en quoi ce lieu a été un lieu de repos pour le peuple :
« Il est donc possible que les anciens israélites sont venus du désert, ont traversé la vallée du Jourdain, et ensuite sont restés un certain temps. Alors que les environs n’étaient pas paradisiaques, au moins il n’y avait pas beaucoup de monde. Les israélites fatigués pouvaient se reposer, même pendant une génération ou deux, renouveler leurs forces et continuer ensuite. »
Khirbet ‘Auja el-Foqa, trois kilomètres au sud-ouest d’el-Mastarah, est une ville fortifiée bien conservée sur une colline. On y trouve les vestiges d’une tour et de nombreux bâtiments. Le tout, très bien conservé.
Ainsi, le lieu de Khirbet al-Mastarah correspondrait à un temps où les hébreux étaient nomades, alors que Khirbet ‘Auja el-Foqa, à un temps où ils commençaient à s’établir « en tant que royaume ».
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La rédaction
Source : Jordan Valley Excavation Project