Ma situation actuelle me convient-elle ? Petite mise en perspective par le biais d’une équipe de foot…
Imaginez une équipe de football féminin qui chercherait à gagner une coupe. Pensez-vous qu’elle atteindrait son objectif si chaque équipière en faisait à sa tête ? La gardienne de but déciderait qu’elle s’ennuie tout au fond du terrain. L’avant-centre aurait soudain des élans de défenseur, et ainsi de suite. Vous souriez. Vous secouez la tête. Et pourtant, n’est-ce pas ainsi que les chrétiennes traitent souvent le « poste » que Dieu, leur divin « entraîneur », leur a attribué pour un temps donné ?
Jouer à fond
Pour qu’une équipe marque des buts, chaque joueuse doit donner son meilleur. Elle doit se concentrer. Courir quand il le faut. Fixer le ballon à d’autres moments. Chacune va être disciplinée et focalisée. Notre « entraîneur » céleste a placé chacune de nous dans un poste particulier. Et de la même façon que chaque footballeuse doit jouer à fond sa position, nous devons chacune « jouer à fond » notre mission actuelle.
Même lorsque nous avons l’impression d’être sur la touche ! En d’autres termes, si mon rôle actuel est « je me lève quatre fois par nuit pour m’occuper du bébé », j’ai le choix de « jouer » à fond ou de me plaindre. Idem si mon poste est plutôt « je suis célibataire et j’aurais voulu être mariée »; « j’aimerais tant être mère au foyer, mais je dois absolument travailler à l’extérieur »; etc.
Maîtriser son poste
Les joueuses n’ont pas toutes les mêmes qualités. Un milieu défensif, par exemple, doit faire preuve d’endurance et de vitesse. Pas du tout les mêmes compétences que la gardienne de but. De la même façon, si je suis une architecte dont les enfants ont quitté la maison, je ne vais pas développer les mêmes qualités et stratégies de vie que la mère de trois adolescents.
Dans les deux cas, il s’agit de gestion de projets, mais les domaines d’application présentent peu de points communs. Ainsi, acceptons chacune son rôle, notre place et notre mission actuelle avec détermination. Avec une volonté affirmée de plaire à l’ »entraîneur » divin en gérant le quotidien au mieux de nos compétences.
Accepter le changement
Parfois, une footballeuse va passer toute sa carrière à un poste particulier. Mais il est également possible que pour diverses raisons, un entraîneur change une joueuse de place après un certain temps. Dans la vie, Dieu nous conduit parfois vers un changement de poste. Cela peut être dû à la maternité, au chômage, à la maladie, au voyage, à une promotion professionnelle, à un regain de santé, au départ des enfants, etc.
Certains changements de poste nous conviennent à merveille. D’autres, beaucoup moins! Allons-nous accepter la mission que notre « entraîneur » nous confie aujourd’hui ? Allons-nous chercher à développer à fond les nouvelles qualités requises ? Ou bien allons-nous « faire la grève » ou « zyeuter » du côté des coéquipières avec envie ?
Acceptons avec fougue notre rôle dans la vie et faisons honneur à notre entraîneur en étant fière de notre identité, celle que nous avons aujourd’hui. Pas celle que nous avions hier, ni celle que nous espérons avoir demain. Celle d’aujourd’hui.
Rachel Gamper
Cet article est publié en collaboration avec SpirituElles, le magazine qui rassemble les femmes chrétiennes de la francophonie.
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Article initialement publié en juin 2021.