« District 18 », le court métrage primé de la chrétienne iranienne Maral Karaee

L’illustratrice chrétienne iranienne, Maral Karaee, a remporté cette année le Grand Prix dans la catégorie « animation », du concours de court métrage sur la liberté religieuse organisé par la Religious Freedom and Business Foundation et Empower Women Media. 

Maral Karaee est une illustratrice iranienne qui a remporté dans sa catégorie le Grand Prix du concours organisé par la Religious Freedom and Business Foundation et Empower Women Media. Ce concours annuel, qui en était à sa 4 ème édition, vise à récompenser des courts métrages qui font la promotion des valeurs d’inclusion et de tolérance religieuse dans le monde du travail et dans la société.

D’une durée de trois minutes, le court métrage de Maral Karaee montre une jeune femme dans une société intolérante, où les individus doivent vivre avec les personnes de même couleurs (bleu, rouge, jaune et vert). Sa quête vers un idéal de tolérance et de mixité l’amène à découvrir un nouveau monde appelé « District 18 ».

« District 18 » c’est également le titre du court-métrage qui renvoie à l’article 18 de la Déclaration Universelle des droits de l’Homme.

« Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites. »

La jeune femme a quitté l’Iran en 2001, un pays majoritairement musulman où les minorités religieuses sont de plus en plus menacées. Elle s’est installée en Europe et vit aujourd’hui au Canada. Maral Karaee a expliqué lors du festival de film d’Empower Women Media qu’elle avait « toujours voulu avoir un impact qui refléterait sa foi et qui aiderait les autres à vivre la liberté religieuse ».

« Aujourd’hui, peut-être plus que jamais, la persécution est de plus en plus répandue et de multiple minorités religieuses souffrent de ne pas pouvoir vivre leur foi. En tant que femme iranienne chrétienne, je suis extrêmement reconnaissante d’avoir le privilège de vivre dans une société démocratique où je n’ai pas à avoir peur d’exprimer mes pensées et mes sentiments. »

C.P